Suite à l’entrée en vigueur de ses statuts, le Centre Suisse Islam et Société (CSIS) fête officiellement son ouverture, une occasion de saluer le travail effectué par la plateforme de réflexion et de formation depuis un an et demi, ainsi que l’envergure nationale qu’il a déjà acquise. Une table ronde s’interrogera ensuite sur une question de fond qui occupe le Centre: «Musulmans de Suisse: quelles participations à la société civile?». Ce sera également l’occasion d’annoncer un nouveau partenariat. En effet la Conférence suisse des hautes écoles accorde au CSIS une subvention fédérale de 1'600'000 fr. pour soutenir ces différentes activités.

Le Centre Suisse Islam et Société, dont la mise en place a débuté en 2015, s’est déjà établi comme un centre de compétences d’importance nationale. Focalisé sur les questions liées à l’islam dans la société suisse, il développe des activités dans les domaines de la recherche, de l’enseignement et de la formation continue. Les multiples demandes reçues, notamment en matière de formation continue, tout comme les nombreux financements externes obtenus pour la recherche, témoignent d’un fort besoin d’expertise dans ce domaine d’une grande actualité. Dans le cadre de l’entrée en vigueur des statuts du Centre, une cérémonie d’ouverture aura lieu le 13 juin 2016, concluant une phase de démarrage réussie. La Rectrice Astrid Epiney se réjouit: «L’Université est fière de pouvoir accueillir en son sein ce nouveau centre de compétence au niveau national. En effet, l’Université se doit aussi – par ses activités académiques – de contribuer à ce que les grandes questions de société soient analysées, afin que des réponses respectant les valeurs fondamentales de notre ordre juridique (notamment la dignité humaine et les droits fondamentaux) puissent être trouvées.»

Nombreux projets en cours

Hansjörg Schmid, co-directeur du CSIS, souligne la spécificité de leurs activités: «Le CSIS veut construire des ponts entre différents acteurs de la société et contribuer à objectiver le débat, trop souvent polarisé, concernant l’islam. Dans ce cadre interdisciplinaire, la voix de l’auto-réflexion musulmane doit également être entendue. Dans nos programmes d’enseignement et de formations continues, nous créons un espace, afin que les participant-e-s puissent exercer leur compétence en matière de dialogue et de gestion de conflits dans une société plurielle.»

Parallèlement et suite à son rapport de recherche concernant les «Formations continues sur l’islam en Suisse», le CSIS propose des formations et met en place des projets qui rencontrent d’ores et déjà un excellent écho. Ainsi, la Conférence suisse des hautes écoles vient d’accorder une contribution de 1'600'000 fr. sur quatre ans au Centre Suisse Islam et Société. Dans ce cadre, le Centre développera de nouvelles collaborations avec les Universités de Berne et Lucerne, ainsi qu’avec la Haute école pédagogique de Fribourg (HEP). De plus, tandis que deux doctorants ont déjà commencé leurs activités de recherche dans le cadre du programme doctoral soutenu par la Fondation Mercator Suisse, un projet de Master secondaire «Islam et société» est en cours de préparation pour l’automne 2017. Enfin, pour la période 2016/2017 le CSIS proposera sept séminaires de formation continue, en collaboration avec le Service de la formation continue de l’Université de Fribourg, puis 25 workshops dans toute la Suisse dans le cadre du Projet «Organisations musulmanes comme actrices sociales», soutenu par le Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) et le Service de lutte contre le racisme (SLR).

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