Semestre d’automne 202014.09.2020

Retour à une (presque) normalité


Le semestre d'automne à l'Université de Fribourg commence de manière aussi normale que possible. Grâce aux mesures prises visant à contenir le virus, les cours sont dispensés en principe en mode présentiel, avec, en parallèle, la possibilité de suivre les cours à distance. Une enquête menée au cours du semestre de printemps montre que le confinement a eu un impact beaucoup plus important sur la recherche que sur l'enseignement. Malgré ces circonstances particulières, l'Université continue à développer son offre. Ainsi, dans un an exactement, les étudiant·e·s pourront effectuer un Master en marketing.

Au semestre d'automne, l'Unifr mise autant que possible sur une grande majorité de cours en présentiel. Un enseignement et une recherche de qualité nécessitent de «vraies» rencontres. Cependant, il est également possible d'étudier à distance. Cette mesure permettra aux personnes particulièrement vulnérables d’effectuer leurs études sans être physiquement présentes dans les locaux universitaires.

L'Université investit dans les compétences numériques de ses membres à tous les niveaux. Un projet cofinancé par swissuniversities vise à promouvoir les capacités numériques des étudiant·e·s, des enseignant·e·s et des chercheuses et chercheurs. La thématique des cours et ateliers va de la programmation et la gestion des données à la recherche d'informations ou la rédaction d'articles scientifiques. La numérisation des processus administratifs et des flux de travail est également un sujet abordé.

Enquête interne sur le semestre de printemps
Afin de tirer des enseignements du semestre de printemps, le Service Assurance Qualité a mené cet été une enquête auprès du personnel et des étudiant·e·s. Les résultats ont montré que, après les quatre premières semaines d’enseignement présentiel, presque tous les cours ont pu être suivis en ligne (ou par d’autres moyens) durant les dix dernières semaines.

Les formes d'enseignement les plus utilisées ont été les cours en ligne en direct ou la mise à disposition de présentations PowerPoint durant lesquelles les conférenciers pouvaient être vus ou entendus. Ces formes d'enseignement ont été généralement complétées par une documentation structurée sur la plateforme d'apprentissage Moodle. Certains éléments de l'enseignement à distance ont été très appréciés par les étudiant·e·s. Ils devraient donc être utilisés à l'avenir pour enrichir l'enseignement en présence.

L’enseignement en bonne voie, la recherche compromise
Un facteur d'incertitude majeur concernait les examens, qui ont été presque entièrement réalisés à distance. La majorité l’ont été sous forme d’examens à livre ouvert ou d’examens oraux par vidéo. Le taux de réussite dans la plupart des facultés est légèrement supérieur à celui des mêmes sessions des années précédentes. Toutefois, ces meilleurs taux de réussite ne sont pas automatiquement liés à la qualité ou la difficulté des examens. L'une des raisons de ces bons résultats pourrait être la possibilité de désinscription simplifiée aux examens: les étudiant·e·s pouvaient renoncer à passer un examen, même à court terme.

Si l'enseignement durant le confinement a pu être poursuivi assez facilement, grâce au grand engagement des professeur·e·s et des étudiant·e·s, il n’en a pas été de même pour la recherche. Environ la moitié des chercheurs se sont plaints de conditions plus mauvaises, voire bien pires que d'habitude. Leur travail a été rendu particulièrement difficile par la fermeture des bibliothèques et des laboratoires. Cependant, certains chercheurs ont apprécié ce temps de tranquillité, sans distractions.

Un soutien diversifié à la recherche...
Au cours des derniers mois, de nombreux chercheurs de l'Université de Fribourg ont obtenu des subventions pour leurs projets respectifs. Trois bourses PRIMA sont particulièrement réjouissantes. Il s'agit d'un programme de promotion professionnelle extrêmement compétitif du Fonds national suisse de la recherche scientifique, qui s'adresse exclusivement aux femmes. Ces bourses appuient un projet sur l'histoire générale, un sur la psychologie et un sur la science des matériaux.

Le succès dans le domaine de la science des matériaux n'est pas le fruit du hasard: l'Université de Fribourg figure parmi les 50 institutions présentant la croissance la plus rapide dans le domaine de la science des matériaux, et ce dans un classement mondial établi par la revue scientifique Nature. N’y figurent que sept universités en dehors de la Chine et deux d'entre elles se trouvent en Suisse: l'Université de Fribourg et l'ETHZ.

... et une recherche diversifiée
Dans une université complète, la recherche est menée dans des disciplines très différentes. Une étude récemment achevée à la Chaire de marketing éclaire la perception des client·e·s de quasi-monopoles, tels que les anciennes régies fédérales. Les clients qui se sentent captifs de ces fournisseurs de service ressentent frustration et colère et ont tendance à faire du bouche-à-oreille négatif pour y faire face. Ce projet de recherche est en cours de développement et va s’intéresser à d’autres prestataires de services (hôpitaux, compagnies d'assurance, service des impôts).

De nouveaux programmes d'études en vue
Afin de répondre à la forte demande de spécialisation globale en marketing, le Département des sciences du management propose un Master en marketing à partir du semestre d'automne 2021. Ce nouveau programme d'études comprend un module de base en marketing qui couvre toute l'étendue du sujet. Comme module supplémentaire, les étudiant·e·s pourront choisir l'un des domaines suivants: entrepreneuriat et innovation, stratégie, analyse des données, gestion de la numérisation ou de la communication.

Un Master en langue et littérature italiennes doit également débuter dans un an. Il s'agit d'un double diplôme des Universités de Fribourg et de Vérone. Ce programme est le résultat de plusieurs années d'étroite collaboration entre les départements respectifs, suisse et italien.

Ce semestre d'automne verra le lancement d'un nouveau programme de Master en sciences de l'environnement et humanités environnementales, unique en Suisse. Les étudiant·e·s de différents horizons académiques peuvent compléter le programme après quatre semestres avec un Master of Science en sciences de l'environnement et humanités environnementales.

Initiative de limitation: les universités seraient touchées
Le 27 septembre, les électeurs suisses se prononceront sur l'initiative populaire «Pour une immigration modérée». En cas d’acceptation, tous les Accords bilatéraux I seraient résiliés. Les universités seraient affectées, tant par la libre circulation des personnes que dans les programmes de recherche. Si les accords bilatéraux I sont abandonnés, la Suisse devra chercher des partenariats individuels pour chaque projet de coopération. La négociation de ces accords est longue et complexe. Les conséquences pour la Suisse en tant que lieu de recherche et d'innovation seraient désastreuses, puisque la majorité de la recherche se fait désormais de manière internationale. Les universités suisses et les organisations de promotion de la recherche et de l'innovation rejettent donc l'initiative populaire.
 

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