Un groupe d’experts a examiné les forces et les faiblesses du système d’assurance qualité de l’Université de Fribourg. Le résultat est extrêmement positif: il révèle que les conditions-cadres du système d’assurance-qualité et la culture de la qualité de cette dernière sont excellentes, un aspect central pour une institution florissante. Cette évaluation externe et la décision du Conseil suisse d’accréditation qui en résulte sont les conditions pour que l’institution fribourgeoise puisse conserver son statut d’université, c’est-à-dire continuer à enseigner, à faire de la recherche, à obtenir des contributions fédérales et à délivrer des diplômes. 

Conformément à la loi sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles, les hautes écoles suisses doivent mener à bien tous les sept ans une procédure d’accréditation. Celle-ci a pour but de vérifier et de garantir durablement la qualité de l’enseignement, de la recherche et de la gouvernance. Mandaté par l’Agence suisse d’accréditation et d’assurance qualité, un groupe de cinq expertes et experts a rigoureusement contrôlé les activités de l’Université de Fribourg en 2021 et l’a accréditée jusqu’en 2029.

Evaluation positive du système d’assurance qualité
Le groupe d’experts constate que l’institution, qui dispose d’un vaste réseau international, entretient également des liens étroits avec le Canton et la Ville de Fribourg, que la proximité entre les membres est réelle, et que les opinions sont écoutées et prises au sérieux. Il note que, depuis le dernier audit, le système d’assurance qualité a été optimisé et encore mieux intégré à la gouvernance. Enfin, il souligne la forte implication des quatre corps (communauté étudiante, corps intermédiaire, corps professoral, administration) et des cinq facultés dans le développement et la gestion de l’Université, dans la droite ligne du fédéralisme suisse.

«Il est très réjouissant de voir que le regard extérieur sur l’Université de Fribourg coïncide en grande partie avec notre propre perception», indique la rectrice Astrid Epiney au sujet du rapport final du groupe d’experts. «Je remercie donc non seulement les membres de l’Université qui font chaque jour de leur mieux au profit de la recherche, de l’enseignement et de la gouvernance, mais aussi les politiques, les entreprises et la population qui contribuent à créer un terreau propice à notre rayonnement national et international.»

Suggestions d’amélioration et besoins supplémentaires en ressources
Dans son rapport final, le groupe d’experts identifie aussi des aspects que l’Université de Fribourg doit encore améliorer. Ainsi, s’il existe bel et bien une culture institutionnelle de la qualité, la répartition de certaines responsabilités doit parfois être encore mieux explicitée. En outre, bien que l’enseignement soit régulièrement évalué avec le concours des étudiantes et étudiants – ce qui est un point positif –, les résultats correspondants devraient leur être communiqués plus systématiquement. Enfin, le groupe d’experts a formulé comme condition que l’Université assure également une évaluation périodique de tous les membres du corps professoral.

«Ces commentaires nous sont extrêmement utiles», commente Astrid Epiney. «Ils confirment que nos efforts actuels vont dans le bon sens et que l’assurance qualité est un processus permanent.» Le groupe d’experts recommande en outre à l’Université de mettre en avant ses besoins et de mieux expliquer au Canton l’urgence de disposer de ressources supplémentaires.

Accréditation séparée pour la médecine
Les cursus de Bachelor et de Master en médecine ont été accrédités dès la fin de l’année 2021. Le groupe d’experts concerné a considéré que le Bachelor offre un enseignement de qualité et que le Master garantit une excellente formation clinique intégrant la médecine de famille. Les expertes et experts ont également insisté sur le caractère innovant et axé sur l’avenir de ces filières. L’accréditation a été accordée sans condition.

Portrait de l’Université de Fribourg
Lors de sa fondation en 1889, l’Université de Fribourg était le premier établissement universitaire public dans une ville suisse de confession catholique. Elle a toutefois relevé dès le début des autorités cantonales. Avec près de 11 000 étudiantes et étudiants dans une commune dont la population s’élève à 40 000 personnes, cette institution marque plus fortement la vie publique que dans n’importe quelle autre ville universitaire suisse.

Aujourd’hui, elle est un lieu de formation interdisciplinaire qui dispose d’un vaste réseau international et se fonde sur l’unité traditionnelle entre enseignement et recherche. Une université bilingue qui défend des valeurs d’humanisme et d’éthique, favorise les échanges personnels, aussi grâce à la proximité géographique entre ses sites, et joue parfaitement son rôle d’intermédiaire entre les cultures.