Nos bibliothèques entre les lignes

Nos bibliothèques entre les lignes

Pas d’études, ni de recherches, sans bibliothèques. Régulièrement, les bibliothécaires de l’Université de Fribourg partageront, tout au long de l’année, le regard qu’ils posent sur leur bibliothèque. Au tour de Juliana Milman, agente en information documentaire, de nous entraîner dans les rayonnages de la Bibliothèque de pédagogie spécialisée.

Notre bibliothèque est petite, mais chaleureuse. Suite à une rénovation en 2013-2014, nos murs arborent des couleurs vives et rayonnantes, qui offrent  aux étudiant·e·s une atmosphère de travail accueillante . Grâce à ses 19 places de travail disposées tout au long de ses fenêtres, nos usagères et nos usagers bénéficient d’une superbe vue sur la vieille ville: la cathédrale Saint-Nicolas, le pont du Gottéron, le monastère de Montorge…

A l’entrée, une bibliothécaire est présente, afin de renseigner les lectrices et les lecteurs. Elle effectue aussi les diverses transactions de prêt et de retour des documents. On y trouve également un ordinateur pour les recherches dans le catalogue.

La Bibliothèque de pédagogie spécialisée propose des ouvrages très variés dans les domaines des handicaps et de l’autisme. Dans nos rayons se trouvent non seulement des livres documentaires, mais aussi des DVD, des bandes dessinées, des tests diagnostiques et du matériel (livres et jeux) axés sur le travail pratique de nos étudiant·e·s.

Chez nous, le cliché sur le silence en bibliothèque est totalement brisé: la proximité du Collège Saint-Michel, nous offre la possibilité de savourer non seulement la musique jouée dans l’église, mais aussi le brouhaha des collégien·ne·s dans la rue. De plus, au prêt, nous discutons souvent entre nous et les étudiant·e·s sont libres de parler entre eux. Tout cela, bien évidemment, à un volume modéré.


Une vision panoramique de ma place de travail, avec les imposants plexiglas marquant la protection contre le coronavirus.

Mon quotidien
Je suis agente en information documentaire. Mon travail consiste à assister la bibliothécaire-responsable dans ses tâches. A mon poste de travail, je suis polyvalente: j’accueille les usagers; j’effectue des transactions de prêt et de retour ou des rangements; je m’occupe de la réception des périodiques, ainsi que de leur conditionnement et des réclamations; je procède à la facturation des ouvrages perdus; j’effectue les commandes de nouveaux volumes… Tout un patchwork de tâches qui diversifient mon quotidien au travail.

Deux ouvrage qui me tiennent à coeur
Le coffret Piraten-ABC fait partie des ouvrages emblématiques de notre bibliothèques. Il s’agit, en fait, d’un jeu disponible en prêt. Ce qui lui donne sa particularité, c’est son format et les différents éléments qu’il englobe. Comme la plus grande partie de nos jeux, il permet d’apprendre de manière ludique.

Moins ludique, mais tellement instructif: le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). Riche en informations, cet ouvrage traitant de psychologie permet de s’intéresser à des troubles mentaux dont parfois on n’a même pas connaissance! Il est disponible pour la consultation sur place, et à chaque fois qu’il revient sur mon bureau, je m’amuse à en feuilleter quelques pages…

 

Jeune et pro!
Du fait de mon jeune âge (je suis la plus jeune employée des bibliothèques de l’Université), souvent les étudiant·e·s me prennent pour l’une d’entre eux. En effet, en me voyant travailler à la bibliothèque, on me dit «salut» et on me tutoie, comme si j’étudiais ici à l’Institut. Si on me croise dans les couloirs, on me demande des renseignements en me tutoyant, alors que je fais partie du personnel administratif. Tout cela me fait sourire, bien évidemment. Même si j’arrive à me fondre dans la masse estudiantine très facilement, mon statut de professionnelle apparaît de manière très évidente lorsque je leur réponds en les vouvoyant.

Lorsque j’ai commencé à travailler à la bibliothèque en 2017, les étudiant·e·s présent·e·s à la rentrée académique étaient, d’une manière générale, plus âgé·e·s que moi. Lors des deux rentrées suivantes, elles/ils avaient le même âge que moi, et à la dernière rentrée, je n’ai pas pu m’empêcher de constater que les nouveaux membres du monde universitaire étaient plus jeunes que moi… Et c’est à ce moment-là que j’ai remarqué que le temps passe et que d’ici quelques années, le tutoiement employé pour me parler disparaîtra naturellement.

__________

  • Site de la Bibliothèque de pédagogie spécialisée
  • Portail des bibliothèques de l’Université de Fribourg
Les derniers articles par Farida Khali (tout voir)

Author

Exerce d’abord sa plume sur des pages culturelles et pédagogiques, puis revient à l’Unifr où elle avait déjà obtenu son Master en lettres. Rédactrice en chef d’Alma & Georges, elle profite de ses heures de travail pour pratiquer trois de ses marottes: écrire, rencontrer des passionnés et partager leurs histoires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *