La danse: un pont jeté au-dessus du röstigraben académique!

La danse: un pont jeté au-dessus du röstigraben académique!

C’est un événement qui existe depuis plus de 10 ans et qui déplace les foules! 150 personnes ont participé à la traditionnelle rencontre de danse entre l’Université de Fribourg et celle de Berne. Une rencontre faite de découvertes, de joie et de partage, née à l’initiative de Marcel Lanzilao, co-directeur du Service du sport universitaire.

Marcel Lanzilao, co-directeur du Service du sport de l’Unifr

De quand date la première soirée de danse de l’Unifr?
La première édition remonte à 2013. Je souhaitais que chaque groupe de danse de l’Université puisse se présenter dans un temps donné, entre une et trois minutes. On ne recherche pas la perfection, loin s’en faut! Les professeur·e·s sont d’ailleurs libres de donner un échauffement ou un exercice. Mon objectif ultime, c’est que les participant·e·s puissent découvrir d’autres danses et d’autres manières d’enseigner.

Mais se produire en publique représente un stress pour des danseuses et danseurs qui, pour la plupart, sont débutant·e·s?
Bien sûr et elles et ils sont toutes et tous logé·e·s à la même enseigne, puisque tout le monde est amené à danser. Il y a une montée d’adrénaline, je le concède volontiers, mais elle est raisonnable, puisque les danseuses et danseurs ne se produisent que devant leurs «pairs». Il n’y a aucun public externe. Une fois le show terminé, la soirée se poursuit toujours spontanément jusque tard! Hier soir, quand j’ai arrêté la sono, il y avait encore 25 personnes en train de danser! (rires)

Une grande cohorte d’étudiant·e·s de l’Université de Berne·a pris part à cet événement. Comment est née cette «collaboration»?
Par le passé, j’ai travaillé là-bas et j’ai eu un super contact avec Simone Büchi, du Service des sports de l’Université de Berne. En quelque sorte, c’est chez elle que j’ai fait mon apprentissage. Parallèlement, j’ai réalisé que nous avions de nombreux événements compétitifs en football, basket et en unihockey. Je me suis donc demandé s’il y avait la possibilité de mettre sur pied une rencontre interuniversitaire qui ne soit pas basée uniquement sur la compétition. C’est ainsi que cette manifestation de danse a débuté en 2015.

Et pour vous, les enseignant·e·s, qu’apporte une telle soirée?
On peut voir comment les autres travaillent en chorégraphie ou en libre. On peut aussi découvrir des danses qui n’existent pas chez nous. L’échange entre enseignant·e·s et participant·e·s élargit nos horizons.

On parle de danse mais, dans le fond, cela va au-delà de cela.
Absolument. Cela démontre qu’avec un peu de courage, indépendamment de son niveau, on peut créer une expérience personnelle unique, exceptionnelle, en dansant devant les autres. Cela renforce l’estime de soi, la confiance, même si on n’est pas professionnel·le. Avec les encouragements et les applaudissements, on reçoit une énergie folle! Et j’insiste: ce n’est pas de la compétition. La notion de défaite n’existant pas, il ne reste que la joie de danser, la découverte et le partage.

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Author

The long and winding road! Après un détour par l'archéologie, l'alpage, l'enseignement du français et le journalisme, Christian travaille depuis l'été 2015 dans notre belle Université. Son plaisir de rédacteur en ligne? Rencontrer, discuter, comprendre, vulgariser et par-ta-ger!

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