Grâce au Département des sciences de la communication et des médias (DCM), les membres de la communauté universitaires ont désormais accès, à certaines conditions, à un studio de télévision équipé de matériel moderne pour les exercices pratiques et la production audiovisuelle de qualité, une offre qui faisait défaut jusqu’à présent. Laurent Notaro, responsable du MediaLab, en explique le concept.
Pour quelles raisons avez-vous décidé d’ouvrir le studio du Département des sciences de la communication et des médias (DCM) à l’ensemble de la communauté universitaire, et même au-delà?
A la base, le studio est un endroit réservé aux étudiant·e·s et aux chercheuses et chercheurs du DCM. Au fil des années, nous avons toutefois remarqué qu’il existait une demande émanant d’autres facultés. Certain·e·s étudiant·e·s et chercheur·euses ont besoin de caméras ou de micros dans le cadre de leurs recherches, d’autres ont besoin d’un studio pour faire des enregistrements. Jusqu’à présent, l’Université ne pouvait absolument pas leur venir en aide et ces personnes devaient soit acheter leur propre matériel, soit recourir à des prestataires externes.
Et quels sont les points forts de votre studio?
Le studio du DCM offre une véritable ambiance de plateau de télévision. On peut y réaliser des présentations, des duplex, un débat entre plusieurs personnes ou même filmer une conférence de presse. Tout cela dans des conditions professionnelles, tant au niveau de l’éclairage, du son que de la réalisation. Nous disposons de trois caméras sur roulettes, d’un éclairage modulable, de microphones suspendus et la régie, opérée par mes soins, assure la rapidité des mises en place, le confort des enregistrements et la fluidité du visionnage sur les moniteurs. Pour la production de vidéos scriptées, il y a un grand fond vert, ce qui permet de réaliser des incrustations didactiques animées.
Mettez-vous du matériel à disposition pour les tournages en externe?
Oui, mais pour des questions d’assurance, ce matériel est réservé aux étudiant·e·s et aux chercheurs·euses. Il est en revanche inclu en cas de location du studio pour des ateliers, du média training ou des enregistrements multicaméras.
Les smartphones sont de plus en plus performants et tout le monde en possède un? Cela ne suffit-il pas?
Un smartphone peut faire beaucoup de chose, mais même les meilleurs restent assez faibles en basse lumière. Il faut aussi avoir de quoi les fixer, trépied ou stabilisateur, pour avoir une image stable, sans même parler du son qui requiert un ou des microphones externes.
La prise en main de certains appareils requiert toutefois quelques explications.
C’est certain et c’est la raison pour laquelle nous proposons une petite formation générale, adaptée à chaque projet. Récemment, deux étudiantes en sociologie ont eu besoin d’une caméra pour filmer les interactions sociales au pied d’un mur de grimpe. Je leur ai montré comment installer les micros sur les personnes filmées pour avoir un audio de qualité et nous avons discuté de la meilleure position de caméra.
Pour filmer correctement, il faut aussi avoir quelques notions de grammaire de l’image.
C’est exact. Nous n’avons pas le temps de dispenser une formation complète, mais les personnes qui nous sollicitent sont rendues attentives à certaines règles de base. Nous les encourageons à varier la valeur des plans, à respecter l’incontournable règle des 180° pour conserver la cohérence spatiale et la continuité des actions.
Et pour l’édition des images?
Aujourd’hui, tout le monde peut directement faire un petit montage sur un simple smartphone, avec des musiques et des effets fournis. Ça marche très bien pour les réseaux sociaux. On peut aussi se former au montage à la maison, il existe des centaines de tutoriels. Nous pouvons donner une assistance à la post-production, mais uniquement pour celles et ceux qui louent notre studio. Je donne volontiers un coup de main pour démarrer les projets et des conseils éditoriaux. Si la demande s’intensifie, nous adapterons les conditions.
Et combien coûte ces prestations?
Nous avons établi un catalogue de prix détaillés. Je rappelle que le MediaLab reste principalement destiné à la recherche et à l’enseignement du DCM. Le support et la maintenance de l’équipement ont un coût et sont budgétisés sans marge; c’est la raison pour laquelle nous devons facturer une contribution – de manière générale, l’offre est gratuite pour les membres du DCM et nous proposons des prix préférentiels pour la communauté universitaire.
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