Sylvain Besençon

Je suis titulaire d'un bachelor en musicologie et anthropologie (Université de Fribourg, 2010-2013), d'un master en anthropologie (Université de Neuchâtel 2013-2016) et d'un doctorat en anthropologie sociale (Université de Fribourg 2018-2024). David Bozzini et Francesca Musiani ont dirigé ma thèse de doctorat, que j'ai soutenue en janvier 2024. Intitulée « Les temps de la sécurité informatique : une anthropologie du soin du protocole cryptographique OpenPGP », cette thèse dialogue avec les champs de recherches Sciences, Techniques et Sociétés (STS), les études sur la maintenance et la gouvernance d’Internet. Ma thèse se concentre sur les pratiques de maintenance et d’innovation autour du protocole cryptographique OpenPGP, que beaucoup considèrent comme mort alors que d'autres s’échinent à en prolonger sa vie. J'ai analysé la manière dont OpenPGP est développé et soigné par un large éventail d'acteurs, dont des informaticien·ne·s, des mathématicien·ne·s, des universitaires et des hackers. En particulier, j'ai analysé les pratiques de soin du code informatique, la négociation des spécifications des normes Internet et la gouvernance des infrastructures numériques.

Depuis le printemps 2024, je suis membre affilié de l'équipe d'Anna Mann (SNF Ambizione) et de son projet « (Im-)Possibilités de laisser la vie se terminer ». Je suis également chargé de cours à l’Université de Neuchâtel et à la HEIG-VD, à Yverdon. Mes projets de recherche actuels portent sur la mort dans et avec le numérique. Je m'intéresse particulièrement à la trajectoire de nos données personnelles à la fin de notre vie.