Le mot de l'AGEF-Lettres

Au cœur de deux Fachschaften de notre Faculté

Interview menée par Sara Da Silva
Co-représentante de la Faculté des lettres et des sciences humaines et responsable de la vie universitaire au comité exécutif de l'AGEF

Une Fachschaft, ou section en français, est composée de l’ensemble des étudiant·e·s d’un département, parfois de plusieurs domaines d’études. Chaque étudiant·e appartient donc à au moins une Fachschaft et a la possibilité de s'engager au sein de celle-ci. À la Faculté des lettres et des sciences humaines, nous comptons 17 Fachschaften en tout.

À la tête de chaque Fachschaft se trouve un comité élu par les étudiant·e·s de celle-ci, dont l’objectif est de représenter et défendre les intérêts de ses pairs dans les différents organes de l'Université, que ce soit dans les conseils de département, d'institut et de faculté, ainsi que dans des commissions temporaires ou permanentes. Ce comité représente et défend également les intérêts de ses membres au sein de l'Association générale des étudiant·e·s de l'Université de Fribourg (AGEF), notamment lors du Conseil estudiantin qui a lieu quatre ou cinq fois par semestre, ou dans les commissions de l’AGEF.

Le comité reçoit un budget de l'AGEF qui lui permet d'organiser des événements liés à son domaine d’étude, tels que des conférences, débats, soirées thématiques, excursions, etc. Les Fachschaften ne se limitent pas aux apéritifs ni aux seuls événements académiques. Elles représentent un équilibre subtil entre ces deux aspects. Il est essentiel d’intégrer des événements festifs en lien avec nos études pour créer une synergie harmonieuse entre convivialité et académisme.

Afin de vous donner un aperçu de l’organisation interne des Fachschaften, j’ai interviewé deux présidentes de Fachschaften : Klara Bourban, présidente du Comité des étudiant·e·s du Département de Français (CEDF), et Maria Papantuono, présidente de la Fachschaft d’anglais.

  • Quels sont les buts de votre Fachschaft?

    Klara : Le but principal est de rendre l’expérience universitaire des étudiant·e·s de Français la plus agréable possible. La représentation de leurs intérêts et besoins sur le plan politique aux différents conseils où l'on siège constitue l’un des aspects. Le bien-être des étudiant·e·s passe aussi par les questions de sociabilisation et c’est pour cela que l’on organise des activités culturelles, de divertissement et des espaces de rencontres pour nos étudiant·e·s.

    Maria: Ein wenig von allem. Die Fachschaft soll ein Ort sein, wo sich Studierende kennenlernen, austauschen und Spass haben können. Gleichzeitig setzten wir uns in den verschiedenen Räten für die Interessen der Studierendenschaft ein und gestalten so das Universitätsleben mit.

  • Comment s’organise une Fachschaft?

    Maria: Es ist unsere Aufgabe als Fachschafts-Komitee ein Gleichgewicht zwischen Studium, Unipolitik und dem sozialen Aspekt eines Studierendenvereins zu finden. Während sich die Unipolitik teilweise unabhängiger abspielt, beispielsweise im Studierendenrat, versuchen wir bei unseren Events Studium und Spass zu verbinden. Besonders beliebt sind unsere Filmabende, die von Lehrpersonen unseres Departements thematisch eingeführt werden, das Vergnügen des Filmschauens aber nicht vom akademischen Aspekt untermauert wird.

    Klara : Le comité est constitué d’une dizaine de personnes. Certaines ont des rôles précis (représentant·e·s aux différents conseils, président·e·s, caissier·ière, secrétaire, etc.) et d’autres participent en aidant à organiser les activités du semestre.

  • Comment vous y prenez-vous pour atteindre vos buts/objectifs?

    Klara : Par exemple, nous organisons cette année un « cycle de conférences » autour de l’objet livre, cycle pour lequel nous avons collaboré avec les professeur·e·s et enseignant·e·s de notre Département. À côté de cela, les traditionnels apéros de fin de semestre permettent une rencontre entre les différents corps et de fêter la fin de semestre dans un espace de convivialité et d’échanges. Nous avons également des événements qui jonglent sur ces deux plans en même temps : la soirée d’écriture, notamment, durant laquelle on organise des jeux et exercices en lien avec notre domaine d’étude, pour les mettre en pratique tout en s’amusant.

    MariaWir tauschen uns regelmässig im Komitee aus, sammeln Feedback von den Studierenden sowie den Dozierenden und versuchen so, unsere Hauptziele zu erreichen und allenfalls anzupassen.

  • Quels sont les avantages des Fachschaften?

    Maria: Abgesehen vom Mitspracherecht in den verschiedenen Räten und Kommissionen erlaubt es uns die Fachschaft, eine gute Beziehung zu den Dozierenden aufzubauen und gemeinsam mit ihnen Events zu organisieren, die Unipolitik besprechen und das Interesse der Studierenden zu vertreten.

    Klara : D’un point de vue plus politique, c’est l’endroit idéal pour participer à l’organisation universitaire et faire entendre sa voix. C’est également un lieu d’échanges et de rencontres important, avec les étudiant·e·s, le Département, les représentant·e·s de l’AGEF, etc. C’est aussi l’occasion d’apprendre plein de choses : de l’organisation d’événements à la prise de parole, de la création de visuels à la compréhension de l’organisation facultaire. C’est pouvoir sortir de sa zone de confort tout en se sachant bien entouré·e·s.

  • Quelles sont les difficultés des Fachschaften?

    Klara : Nous avons la chance de ne pas avoir de problèmes de recrutement ces derniers semestres, mais c’est un risque qui peut toujours surgir. Il est parfois difficile de savoir quand les activités auront du succès ou quand on aura peu d’étudiant·e·s. Les paramètres sont nombreux et il faut savoir s’adapter à ces variations. Ce sont des apprentissages très précieux.

    Maria: Es ist teilweise schwierig, motivierte Studierende für die Fachschaft zu gewinnen. Es ist letztendlich ein zusätzlicher Aufwand zum Studium und als Komiteemitglied ist es wichtig, voll dabei zu sein. Trotzdem lohnt es sich schlussendlich eine aktive Fachschaft zu haben.

  • Comment gérez-vous l’organisation de votre Fachschaft?

    Maria: Besonders in der kleinen Schweiz ist es speziell, dass viele Studierende am Wochenende nach Hause fahren oder sogar täglich pendeln. Dies müssen wir bei unseren Events natürlich in Betracht ziehen. Aus diesem Grund ist unser Programm auf den Wochenanfang limitiert.

    Klara : Comme je le disais plus haut, c’est parfois difficile, en raison de ce que Maria énonce, de savoir comment organiser les événements pour qu’ils puissent accueillir un maximum de monde. Les périodes du semestre, les jours de la semaine, les intitulés des activités, etc., sont autant de paramètres qui rentrent en compte dans ce genre de décision.

  • Quels sont vos objectifs et vos plans pour le futur?

    Klara : Nous souhaiterions ouvrir encore un peu l’éventail des collaborations, en travaillant avec d’autres associations universitaires. La soirée Halloween des FS de lettres et la collaboration avec la FS Historia sont les premiers pas de cet objectif, que nous espérons poursuivre avec le Ciné-Club ou Unimix. Quelques projets sont en discussion.

    Maria: Unser Ziel ist ziemlich einfach: weiter zu existieren. Da das Rekrutieren von neuen Mitgliedern eine bekannte Schwierigkeit ist und bleibt, ist das unser primäres Ziel.

En conclusion, en tant que co-représentante de la Faculté des lettres et des sciences humaines, je dirais qu'une Fachschaft constitue une petite communauté englobant toutes les étudiantes et tous les étudiants d’un département. Elle veille à ce que la vie universitaire de ses membres soit à la fois stimulante socialement et intellectuellement. En représentant les intérêts des étudiant·e·s à l’aide d’outils démocratiques, elle les soutient également dans leurs études. Les Fachschaften sont des éléments essentiels à la vie universitaire de Fribourg et ce système constitue un véritable atout qui nous distingue des autres universités suisses.