Un festival pour se questionner et échanger sur les méthodes de recherche en sciences humaines et sociales

Un festival pour se questionner et échanger sur les méthodes de recherche en sciences humaines et sociales

Les 7 et 8 novembre 2024, l’Université de Fribourg accueillera la 11e édition du Festival suisse des méthodes qualitatives. Présentations, ateliers, débats et échanges figurent au programme de cette manifestation qui se veut résolument pluridisciplinaire. Intitulée «Quoi de neuf? Continuités et renouvellement», elle réunira une centaine de spécialistes, de jeunes chercheurs·euses et d’étudiant·e·s, issus·e·s des sciences humaines et sociales. Les inscriptions sont encore possibles jusqu’au 8 septembre.

Quoi de neuf? A l’heure où tous les secteurs d’activité semblent pris dans un mouvement de frénésie inarrêtable, la question paraît presque incongrue. C’est pourtant elle que le Festival suisse des méthodes qualitatives a choisie pour l’intitulé de sa 11e édition: «Quoi de neuf? Continuités et renouvellement». La manifestation se tiendra à l’Université de Fribourg (Unifr) les 7 et 8 novembre prochains et réunira une centaine de participant·e·s de différents domaines des sciences humaines et sociales. Il y sera question de big data, d’intelligence artificielle, d’observations en ligne ou encore de méthodes audiovisuelles.

«L’évolution des méthodes de recherche est constante», relève Esther González Martínez, professeure de sociologie à l’Unifr et co-organisatrice de la manifestation. «Mais les nouvelles technologies, qui ont pris toujours plus d’importance ces vingt dernières années, modifient nos pratiques. Nous devons réfléchir à ce qu’elles nous amènent, à ce qu’elles permettent de plus et à ce qu’elles ne pourront pas résoudre.»

Deux conférences plénières
Que devient le qualitatif quand les données offrent la possibilité de tout quantifier? Peut-on mesurer le deuil, décrire une ambiance de travail ou appréhender la relation avec un client avec des chiffres uniquement? Ces questionnements seront au centre de l’une des deux conférences plénières du festival, dont l’intervenant sera Jean-Sébastien Vayre, maître de conférences en sociologie à l’Université Côte d’Azur. L’autre conférence plénière s’intéressera à l’étude de l’expérience vécue, ses défis méthodologiques et ses perspectives. Géraldine Rix-Lièvre, professeure des Universités en sciences et techniques des activités physiques et sportives à l’Université Clermont Auvergne, exposera sa manière de documenter l’expérience des acteurs à l’aide de dispositifs audiovisuels.

15 ateliers interactifs et une table ronde
L’une des spécificités de cette édition du Festival suisse des méthodes qualitatives réside dans la possibilité de se confronter à plusieurs méthodes, le temps d’ateliers s’étendant chacun sur une demi-journée. Sur inscription, ces ateliers, réservés à un nombre limité de participant·e·s, permettent un contact rapproché avec les intervenant·e·s.

Lors de la création de la manifestation en 2011, ses responsables avaient choisi la forme du festival, plutôt que celle du congrès ou du colloque, pour offrir justement un contexte plus propice aux échanges, à la mise en pratique et à la convivialité. «Nous avons pensé ce festival comme un moment de formation et de partage», ajoute Esther González Martínez. «Les ateliers favorisent les rencontres et apportent le côté pratique, l’expérience directe de la méthode et la mise en commun des connaissances.»

Les méthodes abordées vont des forums citoyens à l’observation ethnographique en ligne en passant par la photo-élicitation ou encore l’entretien mobile. «Il est même possible de travailler sur des données et des questions concernant ses propres recherches, à proposer en amont des ateliers choisis», souligne Esther González Martínez.

Dernier temps fort du festival, une table ronde réunissant quatre spécialistes proposera d’élargir encore la discussion sur la thématique et de la nourrir des contributions d’un public dynamique et intéressé.

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Le 11e Festival suisse des méthodes qualitatives se déroulera du jeudi 7 au vendredi 8 novembre 2024. Il aura lieu à l’Université de Fribourg, dans le bâtiment Pérolles 21 (PER21) au boulevard de Pérolles 90.

 

Author

Sophie Roulin a d’abord exercé sa plume dans les rubriques régionale et magazine du journal La Gruyère, avant de reprendre sa liberté et de devenir indépendante. Ce choix lui permet d’élargir encore son horizon professionnel et de remettre davantage de sciences dans les thématiques abordées. Avant de se tourner vers le journalisme, elle a étudié les géosciences à l’Université de Fribourg.

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