Philippe Vonnard
Senior Forscher_in
Departement für Zeitgeschichte
Forschung und Publikationen
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Publikationen
41 Publikationen
‘Creating a United Europe of Football’ : The formation of UEFA (1949-1961)
Vonnard, Philippe (Palgrave Macmillan, 2020) | BuchL’Europe dans le monde du football. Genèse et formation de l’UEFA (1930-1960)
Philippe Vonnard (P.I.E. Peter Lang (series: Euroclio), 2018) | BuchLe football suisse. Des pionniers aux professionnels: Des pionniers aux professionnels
Philippe Vonnard, Jérôme Berthoud, Grégory Quin (EPFL Press, 2016) | Buch -
Forschungsprojekte
La mondialisation des Alpes : du paysage à l’environnement. Une histoire transnationale au travers de l'ascensionnisme (années 1930 - années 1990)
Status: LaufendBeginn 01.08.2022 Ende 31.07.2026 Finanzierung SNF Projektblatt öffnen La tension entre un fort investissement du paysage alpin dans la construction identitaire de la Suisse face au monde et le rôle d’acteurs transnationaux et interconnectés par leurs pratiques de la montagne dans la progressive « déprise » nationale de cet univers montagnard au cours de la seconde moitié du XXe siècle est au centre de la problématique de cette recherche sur la mondialisation des Alpes. Son but premier est d’évaluer historiquement comment, à quels rythmes, par qui et suivant quels objectifs s’est développé ce processus défini ici au travers des degrés d’imbrications toujours plus grands entre les différentes régions du monde – essentiellement les massifs montagneux alpins, andins, himalayens et nord-américains – induisant comme conséquence une circulation intense d’idées, de savoirs et de personnes. Cette mondialisation sera étudiée au travers du passage progressif d’une montagne vue essentiellement sous le prisme de son paysage à l’idée d’un environnement montagnard considéré de manière globale. Pour saisir cette évolution, nous prendrons comme ancrage le rôle majeur joué par l’ascensionnisme – terme choisi car plus globalisant que celui d’alpinisme. Dès les années 1930, point de départ de cette recherche, l’ascensionnisme bénéficie de l’émergence de nouvelles pratiques physiques et d’une meilleure connaissance (voire domestication) de la nature. Sous cet angle, des réseaux étroitement imbriqués d’actrices et acteurs issu·e·s des domaines sportif, culturel et scientifique helvétiques ont investi le territoire des autres montagnes du monde et ouvert, par le partage de leurs pratiques et la circulation de leurs savoirs, les horizons de la symbolique alpine vers des valeurs plus universelles. Des solidarités et échanges d’expériences dans l’art de l’ascensionnisme se développent, accompagnés par la découverte guidée de la montagne ; comme une mode, le goût esthético-sportif pour un paysage naturel aux vertus élevées jusqu’à la mystique sacrée se répand ; parallèlement, le partage de connaissances environnementales utiles à la maîtrise des risques et à la coopération au développement des régions de montagne s’intensifie rapidement, culminant avec le symposium international sur la préservation de la montagne organisé en 1991 à Tokyo puis le Sommet de la Terre de Rio en 1992, borne finale de ce projet également justifiée par les limites de l’accès aux sources. Exploitant des fonds d’archives inédits, ce projet poursuit trois objectifs. Premièrement, il prévoit l’élaboration de deux thèses de doctorat et d’une thèse d’habilitation sur une matière innovante. Deuxièmement, il s’agit de mettre en réseau plusieurs spécialistes d’histoire de la montagne travaillant dans des laboratoires de recherche déjà constitués et sur des thématiques complémentaires, en Suisse comme à l’étranger. Troisièmement, le projet vise à croiser des littératures et méthodologies (histoire des pratiques physiques et sportives, histoire des organisations internationales et histoire culturelle de l’environnement) qui s’ignorent encore largement. S’inspirant de réflexions et de méthodes développées en socio-géographie et en histoire culturelle des relations internationales pour analyser les constructions sociales et les mobilisations politiques entourant la notion de montagne à l’échelle du monde, cette recherche questionnera de manière critique l’ouverture à l’international de l’espace alpin, les circulations et les transferts d’idées, de savoirs, d’images et de personnes qui le structurent et transforment. Pour réaliser cette ambition, deux axes de recherches complémentaires seront explorés. Le premier (AR1) est orienté vers une histoire sociale et transnationale des milieux ascensionnistes, qui sera essentiellement basée sur l’analyse de leurs activités scientifiques et environnementales ; le second (AR2) se concentre sur une histoire culturelle des représentations alpines, mises en circulation de par le monde et se transformant au contact d’autres réalités montagnardes.