Depuis bientôt dix ans, le Canada a légalisé l’accès à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté sous le vocable d’une « aide médicale à mourir » (AMM). Peu de temps avant la légalisation de l’AMM au niveau du pays à la suite d’un jugement de la Cour suprême du Canada, la province du Québec avait promulgué sa propre loi légalisant l’AMM à la suite d’un débat de société.
Depuis, de nouveaux critères d’accès à l’AMM ont été introduits. Comment l’AMM s’est-elle inscrite dans le paysage social et dans le champ médical ? Quels sont les enjeux éthiques que soulève cette pratique qualifiée de soin et ses extensions en cours (personnes qui ne sont pas en fin de vie, maladie mentale, directives anticipées) ou envisagées ? Quelles leçons, sur les plans éthique et social, peut-on tirer de l’expérience canadienne de la légalisation de l’aide médicale à mourir ?