Au moment où le modèle français de la fin de vie vacille sous l’impulsion du président de la République, la Suisse banalise la pratique de l’assistance au suicide. Les chiffres sont alarmants : en vingt ans, le nombre de suicides assistés a bondi de 825 %; toute cause confondue, on compte 7 suicides par jour. Plus qu’un fait de société, cette évolution fragilise la médecine et signale un basculement de civilisation: c’est la raison humaine qui est défaite.
De fait, lorsqu’on interrompt un traitement, c’est la maladie qui emporte le malade; dans le cas de l’assistance au suicide ou de l’euthanasie, c’est une personne qui donne la mort. La solution réside dans le développement des soins palliatifs, où l’intelligence renoue avec la vérité, et la médecine avec sa vocation humaniste.