Police de proximité et brigade des mineurs, personnels de centres de détention, travailleurs/euses sociaux/iales, enseignant·e·s, délégué·e·s et collaborateurs/trices des services de la population et de l’intégration, personnes actives dans les associations musulmanes.

Alors qu’à la fin du XXème siècle, les religions semblaient avoir quitté le devant de la scène, les sociétés européennes sont aujourd’hui traversées par des mouvements identitaires mobilisant des idéologies qui les mettent au défi dans leur fondement sécuritaires et démocratiques. La Suisse n’échappe pas à ces dynamiques appartenant au champ de l’extrémisme violent, voire au terrorisme, qui se sont également accentuées dans le contexte du post - 7 octobre 2023, notamment auprès des mineur·e·s. Touchée par des attentats à motivation jihadiste dès 2020, la Suisse compte 47 personnes qui présentent un risque sécuritaire élevé (Source : SRC, mai 2024). Depuis 2012, quelque 822 personnes ont été enregistrées pour avoir diffusé du matériel jihadiste en ligne ou s’être connectées avec des personnes prônant cette même idéologie (SRC, mai 2024). Ce chiffre montre aussi l’importance d’Internet et des réseaux sociaux pour comprendre aujourd’hui les processus de radicalisation notamment auprès des jeunes.

Les extrémismes violents à motif islamiste, comme le jihadisme, constituent une part importante de la menace actuelle sur les sociétés européennes. Les profils des assaillants jihadistes en Europe interpellent cependant sur plusieurs points : outre leur jeunesse et des problématiques identitaires récurrentes, ils conjuguent les codes des réseaux sociaux avec une attirance pour la violence spectaculaire, qui peut se traduire dans plusieurs idéologies radicales.

Comment faire la différence entre ce qui relève de l’islam, de l’islamisme et du terrorisme, quand les processus de radicalisation de ces individus nés dans les sociétés européennes relèvent de dynamiques individuelles ? Comment peut se traduire un processus de radicalisation, et quels sont les moyens à disposition des professionnels pour prévenir, détecter et accompagner des personnes qui adhèrent à des systèmes de croyances extrêmes pouvant prôner la violence ?

Cette formation hybride, composée d’une séquence en visio-conférence, d’un travail d’auto-apprentissage en ligne et d’une journée de formation en présentiel veut fournir aux participant∙e∙s des outils pour comprendre les mécanismes pouvant mener à une radicalisation violente et interroger le rôle de l’idéologie, des ruptures biographiques, des réseaux et des environnements dans ces processus.

Cette formation poursuit 5 objectifs d’apprentissage :

1. Différencier islam, islamisme et jihadisme
2. Acquérir des compétences pour discuter des enjeux du jihadisme post 7 octobre 2023
3. Identifier le rôle de différents facteurs et environnements dans le processus de
radicalisation
4. Différencier les types de prévention et les ressources correspondantes à chacun
5. Être en situation d’envisager des pistes d’action dans son domaine professionnel

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