Dans toutes les disciplines de la théologie, et en particulier en histoire du christianisme, l’informatique est devenue en quelques années un outil central. Presque aucun projet ne peut être réalisé sans le secours du numérique. Souvent, la numérisation, le traitement ou l’analyse des données sont même au coeur des projets de recherche: éditions numériques de textes, bases de données de personnes, d’objets, d’images ou de textes ; analyse de questionnaires, statistiques, comparaisons de corpus etc. Ces quelques exemples indiquent à quel point les domaines d’application des méthodes issues des humanités numériques permettent non seulement de collecter et d’évaluer des quantités presque illimitées de données, mais aussi de poser de nouvelles questions et d’ouvrir de nouvelles possibilités de recherche, tout en en bouleversant les pratiques. Le revers de la médaille de ce boom est, en effet, bien connu: d’innombrables nouveaux outils, applications et procédures ont poussé comme des champignons – certains ont d’ailleurs déjà disparu – charriant leur lot de nouveaux défis: Formats de données, standardisation, stabilité, archivage, cadre légal, coûts.
En bref, chaque discipline de la théologie est fondamentalement mise au défi par les nouvelles méthodes issues des Humanités numériques. Pour préparer les doctorant.es et les chercheuses.eurs à ce changement, les historiens du christianisme ancien proposent trois unités thématiques réparties en deux blocs totalisant quatre journées d’étude. Nous nous concentrerons principalement sur l’histoire du christianisme, mais les questions soulevées seront tout aussi pertinentes pour les autres disciplines, puisqu’il s’agira de prendre connaissance et de soumettre à la critique des compétences très largement transversales.