«La Faculté des lettres et des sciences humaines permet de développer son réseau, de s'ouvrir à d'autres activités»
Joëlle Rebetez
Journaliste à la RTS
Diplômée d'une licence en travail social, politiques sociales et histoire des religions en 2007
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Quel est votre parcours professionnel?
Après une licence en travail social, politiques sociales et histoire des religions (2007), j'ai déposé mes valises à Berne auprès du Contrôle fédéral des finances (CDF) pour travailler en tant qu'évaluatrice des politiques publiques, apprendre l'allemand et mieux connaitre les arcanes de l'administration fédérale. Mais mon goût pour les voyages m'a vite rattrapée: départ pour l'Amérique latine et le continent africain! J'ai ensuite milité pour les droits des femmes et des minorités, soutenu des jeunes migrants dans leur insertion socio-professionnelle et écrit un livre pédagogique illustré pour les écoles secondaires au Rwanda. Et, surtout, depuis 2015, je suis passionnée par mon métier de journaliste à la Radio Télévision Suisse (RTS) où je me suis spécialisée dans le reportage. Un parcours varié que j'ai pu concevoir - il me semble - grâce à l'immense « champ des possibles » qu'offre une formation généraliste comme celle des lettres.
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Quels sont les moments-clés de votre parcours?
Plus que des moments-clés, il y a toutes ces rencontres que je qualifierais de déterminantes, avec des femmes notamment. Pour n'en citer qu'une, je mentionnerais Laurence Deonna, photographe et grande reporter qui m'a conseillé de « prendre soin de mon impertinence ». Un conseil clin d'œil que j'applique au quotidien et qui fonctionne ! Le milieu associatif, militant et féministe m'a également offert des ressources inestimables qui continuent à m'orienter dans ma vie professionnelle et personnelle. Enfin, les rencontres faites en voyage. Elles nous racontent beaucoup des pays que l'on découvre mais également beaucoup sur soi et sur sa propre vision du monde.
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De quelle façon les connaissances acquises à la Faculté des lettres et des sciences humaines ont été utiles lors de vos différents emplois?
Il a d'abord fallu se faire à l'idée qu'un cursus universitaire au sein de la Faculté des lettres et des sciences humaines ne permet pas de se tailler un métier sur mesure... Et encore moins d'afficher des certitudes... Et ce n'est pas plus mal. À la place, on y développe un esprit critique et une capacité à remettre en question le monde complexe qui nous entoure, voire à le contester. Questionner notre environnement, nos valeurs ou simplement se demander « pourrait-on faire les choses autrement? Si oui, comment? » sont des compétences qui m'ont servie de véritable boîte à outils dans toutes mes activités professionnelles ou associatives.
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Qu'avez-vous particulièrement apprécié durant vos études?
J'ai apprécié la très grande liberté académique offerte par la Faculté ainsi que son environnement bilingue et international. Il y avait également cet esprit très festif propre à l'Université de Fribourg. Tu t'ennuies un lundi soir ? Pas de problème, les étudiants jurassiens ou tessinois ont certainement organisé une soirée...
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Un conseil pour que les futur·e·s étudiant·e·s s’insèrent au mieux dans la vie professionnelle?
Les études, c'est une bonne chose. Mais n'oublions pas tout ce que l'on peut réaliser à côté ! La Faculté des lettres et des sciences humaines permet justement de développer son réseau, de s'ouvrir à d'autres activités - bénévoles ou associatives - ou d'avoir un petit job... Et lorsque se présente le premier entretien d'embauche, une fois que vous aurez fini de parler de votre mémoire (aussi intéressant soit-il), il faudra pouvoir raconter d'autres choses... c'est là que vos activités extra-scolaires deviendront intéressantes et c'est peut-être là que vous ferez la différence par rapport aux autres candidats.