Alix Heiniger
alix.heiniger@unifr.ch
+41 26 300 7806
https://orcid.org/0000-0002-8571-0460
-
Professeur·e assistant·e,
Département d'histoire contemporaine
MIS 09 bu. 2.02
Av. de Rome 2
1700 Fribourg
Histoire sociale
Histoire de la pauvreté et de la protection sociale
Histoire de l'enfermement
Histoire des femmes et du genre
Histoire de la philanthropie et de l'engagement associatif
Histoire du communisme et de l'antifascisme
Biographie
Après une thèse sur l'engagement militant de résistant·e·s allemand·e·s contre le nazisme entre les années 1930 et 1970, je me suis intéressée à l'histoire de la philanthropie à Genève en comparaison avec trois autres villes, Londres, Paris et New York. Mes recherches se sont aussi orientées vers l'histoire du traitement de la pauvreté et de l'intervention dans le social en Suisse, notamment à travers mon activité de collaboratrice scientifique de la Commission indépendante d'expert·e·s internements administratif. Dans toutes mes recherches, j'aborde systématiquement la dimension du genre. Mon dernier projet financé par une bourse de mobilité du FNS m'a permis de travailler au Centre Maurice Halbwachs à Paris et à l'Université de Columbia à New York. J'y ai mené un projet sur les femmes et la réforme sociale entre 1870 et 1915. Actuellement, je travaille sur mon nouveau projet "Espace carcéral et circulations: une histoire transnationale et régionale des prisons suisses (1820-1980)" financé par le programme Eccellenza du FNS. Anouk Essyad et Cézane Beretta ont commencé leur thèse de doctorat dans le cadre de ce projet, elles s'intéressent respectivement à la réforme pénitentiaire internationale et aux rapports de genre en exécution de peine. L'équipe est aussi composée jusqu'en août 2023 de Nathalie Dahn-Singh et, dès cette date, de Laure Piguet.
Je suis vice-présidente de la Société suisse d'histoire (présidente de la section politique scientifique), membre du comité de rédaction de la revue Nouvelles questions féministes, du comité de lecture de la revue Histoire & Mesure et du conseil de fondation du Collège du Travail (Genève).
Recherche et publications
-
Publications
36 publications
Contester la prison en Suisse (1970-1990) , dans La Criminologie en Suisse - Histoire, état, avenir
Alix Heiniger (2024) | Chapitre de livreBellechasse
Alix Heiniger (Dictionnaire historique de la Suisse, 2024) | Chapitre de livreContre la prison et l’isolement. Deux cycles de mobilisations en Suisse (1972-1990)
Alix Heiniger, Revue suisse d'histoire (2024) | ArticleConfrontations et contradictions autour du travail carcéral en Suisse dans les années 1970
Cahiers d’histoire du mouvement ouvrier (2024) | ArticleTravailleurs et travailleuses enfermé·es
Alix Heiniger, Frédéric Deshusses, Cahiers d'histoire du mouvement ouvrier (2024) | ArticleLes dynamiques de l’objectivation du social
Claire-Lise Debluë and Alix Heiniger and Laure Piguet, Histoire {\&}amp$\mathsemicolon$ mesure (2023) | ArticleLa « bienfaisance féministe » face aux rapports de pouvoir. L’exemple de l’Œuvre des Libérées de Saint-Lazare (1870-1914)
Alix Heiniger, Nouvelles Questions Féministes (2023) | ArticleFéminismes : exercer et partager le pouvoir
Alix Heiniger and Amel Mahfoudh and Carola Togni and Armelle Weil, Nouvelles Questions Féministes (2023) | ArticleEntre initiative privée et utilité publique, l’engagement de l’Œuvre des Libérées de Saint-Lazare (1870-1914)
Alix Heiniger, Le Mouvement Social (2021) | ArticleMon corps nous appartient
Isabelle Zinn and Alix Heiniger and Marianne Modak and Clothilde Palazzo-Crettol, Nouvelles Questions Féministes (2021) | Article -
Projets de recherche
«Wegsperren – so oder so?» Zivil-, verwaltungs- und strafrechtliche Versorgunginstrumente in der Schweiz seit 1950: Kontinuitäten und Diskontinuitäten
Statut: En coursEspace carcéral et circulations : une histoire transnationale et régionale des prisons suisses (1820-1980)
Statut: En coursDébut 01.09.2021 Fin 31.08.2026 Financement FNS Voir la fiche du projet Les prisons constituent un formidable observatoire du monde social, surtout dans une perspective de longue durée, car elles permettent d’examiner les normes à travers leurs marges. Pourtant, l’historiographie suisse n’a que ponctuellement analysé l’univers carcéral. Ce projet aimerait remédier à cette lacune en proposant une approche originale. Au lieu de considérer les prisons comme des lieux totalement clos à l’écart de la société, il examinera les circulations entre l’espace carcéral et l’extérieur, tout en situant le cas helvétique dans les débats occidentaux, puis internationaux sur les prisons et l’exécution des peines. Le projet articulera donc différents niveaux d’analyse, régional, fédéral et transnational. Il prend comme point de départ les années 1820, quand la question pénitentiaire commence à retenir l’attention des sociétés réformatrices et des réformateurs suisses, pour se terminer à l’orée des années 1980, alors que le système carcéral connaît une importante remise en question. Pour comprendre les circulations entre l’intérieur et l’extérieur des prisons, ce projet se déclinera en quatre axes : les relations du monde pénitentiaire suisse avec ses homologues d’autres États dans les arènes internationales ou supranationales (Congrès internationaux, organisations internationales dont l’ONU ou supranationale, le Conseil de l’Europe, les ONG) ; la manière dont l’organisation des prisons reflète et reproduit les normes de genre ; les statistiques pénitentiaires et l’examen du profil social des personnes incarcérées ; et, enfin, les dimensions économiques du fonctionnement des prisons à travers, leur financement, la mise au travail des personnes détenues et les relations économiques avec l’extérieur. Six prisons choisies pour leur représentativité : les Établissements de Bellechasse, de la Plaine de l’Orbe, de Hindelbank, de Lenzburg, de Rolle et de Witzwil constitueront les études de cas. En analysant les dynamiques entre l’intérieur et l’extérieur des prisons, ce projet cherche à comprendre leur rôle de régulateur du monde social. Cette ambition pousse à examiner des aspects du fonctionnement des prisons qui restent le plus souvent ignorés, en s’intéressant à aux dynamiques démographique, économiques, sociales, réformatrices et de genre dans lesquelles elles s’inscrivent, pour montrer que, même s’il s’agit de lieux fermés, ils ne constituent pas des espaces totalement clos, puisqu’ils reflètent les enjeux politiques, sociaux, réformateurs et économiques de leur temps.