Projet InMIND : Intersectionnalité, minorisations et discriminations ethno-raciales, sexuelles, de genre en contexte migratoire

Le projet InMIND est une enquête sociologique qui vise à comprendre les discriminations intersectionnelles vécues par les personnes LGBTQIA+ migrantes ou issues de la migration. Basée sur une approche intersectionnelle, cette recherche qualitative poursuit les objectifs suivants :

  • Analyser les discriminations vécues et identifier les sphères sociales (travail, communautés, associations, institutions, famille, couple, etc.) dans lesquelles elles se produisent.
  • Analyser les stratégies mises en œuvre pour faire face aux discriminations, leur évolution et les sphères sociales dans lesquelles elles sont adoptées.
  • Proposer des mesures (sociales, juridiques ou de politique publique) d’intervention et de défense qui tiennent compte de l’intersectionnalité et de la discrimination multiple. 

L’originalité se situe dans le fait que cette thématique n’est pratiquement pas étudiée en Suisse et que le projet adopte une approche participative : un groupe de partenaire·x·, constitué de personnes directement concerné·e·xs et/ou travaillant dans des organisations actives dans les domaines LGBTQIA+ et de la migration, participe à la réalisation de la recherche dans une logique de co-construction des connaissances. La méthodologie mobilise différentes techniques d’enquête (entretiens approfondis, groupes de discussions, notes de terrain, etc.).


Financement : Fonds national de la recherche (FNS) - Division I

Durée : 2022-2026

Équipe de recherche : Gremiss (Groupe de recherche sur la migration, la santé et les sexualités)

Prof. Francesca Poglia Mileti, Dr Laura Mellini, Dr Marie Sigrist,
Dr Sab Masson, Dipl. MA Morgane Jomini, Dipl. BA Rosida Koyuncu

Projet YouFind : Jeunes et finances : l'impact de la financiarisation sur les pratiques des jeunes en Suisse

Malgré les opportunités et risques importants qu’engendre la financiarisation pour les jeunes, ce phénomène demeure encore mal connu. Il n’existe en effet aucune recherche empirique, ni en Suisse ni à l’international, sur l’impact du processus de financiarisation sur les pratiques économiques des jeunes dans l’ensemble de l'espace social. Notre recherche a précisément pour objectif de combler cette lacune en analysant les pratiques économiques des jeunes des différentes classes sociales grâce à une approche pluriméthodologique.

Notre enquête consiste tout d’abord en la réalisation d’une typologie des pratiques et compétences économiques des jeunes en Suisse par une analyse qualitative (entretiens qualitatifs). Cette typologie est ensuite mobilisée dans une analyse quantitative afin de la généraliser et la cartographier sur l’ensemble du territoire national (questionnaires en ligne).

L’intérêt de notre recherche est ainsi de donner une image globale et socialement différenciée des pratiques de production de ressources des jeunes suisses dans l'économie financiarisée actuelle, mais également d’identifier les opportunités et dangers associés afin de permettre une gestion rationnelle de l’impact de la finance sur une population qui y est à la fois particulièrement intéressée, vulnérable et à risques.


Financement : Fonds national de la recherche (FNS) - Division I

Durée : 2024-2027

Équipe de recherche : Fabrice Plomb, Gaël Curty, Tristan Coste

Project The making of solidarity : social and digital networks in neighborhood 

Cette recherche s’inscrit dans le projet Suisse du futur, partenariat de recherche interdisciplinaire entre l’Université de Fribourg et La Mobilière. Elle vise à examiner comment peuvent se mettre en place des liens de sociabilité ou d’entraide entre habitant·e·s de quartiers (quartiers réaménagés, nouveaux écoquartiers) mêlant différentes formes d’habitat et de propriétés (PPE, coopératives, logements subventionnés, etc.). Loin de considérer que la proximité engendre forcément des relations sociales de solidarité, l’enquête de terrain examine à quelles conditions, avec quelles ressources et quelles finalités des individus participent à créer des échanges, particulièrement entre catégories sociales ou entre générations. Elle étudie comment se configurent les relations de voisinage en fonction des trajectoires résidentielles antérieures des habitants et de leurs manières de concevoir leur futur. Un accent particulier est porté sur les usages que les habitant·e·s font des outils numériques pour favoriser les échanges et mobiliser le voisinage autour de projets particuliers.


Durée : 2024- 2025

Équipe de recherche : Prof. Muriel Surdez, Dr. Lucien Delley, avec le Prof. Markus Gmür et Dr. Diana Betzler (Faculté des sciences économiques et sociales)

Photographie : issue du terrain et prise par l'équipe