PodcastsPublié le 10.07.2024

À écouter, tour d'horizon des recherches menées par E. Eder, S. Jeanneret et R. Müller sur "Les familles dans la littérature suisse" (suite, épisodes 3 et 5)


«Famille je vous hais!», s’exclamait André Gide. Mais quelle place occupe la famille dans l’œuvre littéraire des auteur·e·s suisses? Ces podcasts vous proposent une plongée dans ce microcosme et des entretiens qui interrogent: la famille représente-t-elle vraiment un miroir de notre société?

Ces podcasts bilingues vous sont présentés par Emily EderSylvie Jeanneret et Ralph Müller, chercheur·e·s à l’Université de Fribourg. Tour à tour, ils interrogent des auteur·e·s suisses sur la manière dont le motif de la famille travaille leur œuvre.

La série d’épisodes, diffusés à intervalle régulier dans Alma&Georges, propose différents entretiens d’auteur·e·s reconnu·e·s, comme Jean-François Haas, Christoph Geiser, Joseph Incardona ou Rose-Marie Pagnard.  Le projet se situe dans le prolongement du numéro de l’International Journal for Comparative Cultural Studies consacré aux « Familles dans la littérature suisse: miroir de la société actuelle?/ Spiegel der Gesellschaft von heute ? Familien in der Schweizer Literatur », dirigé par Emily Eder, Sylvie Jeanneret, Ralph Müller.

Épisode 3 : Dans ce troisième épisode, nous rencontrons Jean-François Haas, un auteur qui place la famille au cœur de son œuvre. Valentin Kolly rencontre Jean-François Haas. A partir de ses deux derniers romans (Tu écriras mon nom sur les eaux, Seuil, 2019 et La Folie du pélican, Bernard Campiche, 2022), cet entretien s’intéresse au motif de la famille à la fois en tant que lieu d’ouverture à l’altérité que de fermeture sur une identité. Au cœur de ces mouvement antagoniques se pose la question du rôle de la langue et des mots dans la mise en récit de la famille.

Épisode 5 : Dans ce dernier épisode, Joseph Incardona s’est prêté à un entretien haut en couleur. L’écrivain développe la place des relations familiales dans son œuvre romanesque ; pour approfondir le rôle joué par la famille, on fera référence à plusieurs de ses livres, comme Permis C (2016), récit d’un déracinement familial vécu par le fils d’un couple d’immigrés italiens en Suisse, ou encore Derrière les panneaux il y a des hommes (2015), roman noir au souffle tragique, dont l’intrigue principale se déroule sur une aire d’autoroute. Dans La Soustraction des possibles (2020), les personnages sont entraînés dans divers systèmes communautaires et claniques, de la haute bourgeoisie et ses loyautés, aux familles mafieuses et leur fidélité au sang. Le cadre familial paraît alors comme une forme d’utopie… quant au roman intitulé Les corps solides (2022), une mère et son fils s’entraident jusqu’au bout pour sortir de la misère. Un entretien haut en couleurs où il est question du corps familial et de ses extensions, entre noirceur et lumière.