Die Gesundheit am Arbeitsplatz gehört zu den Kernthemen der aktuellen sozio-politischen Debatte und vereint verschiedenste Bereiche, sei dies aus dem Medizinischen, den Sozial- oder Humanwissenschaften. Der öffentliche Vortrag «Le travail contre la santé» setzt sich am 29. Oktober mit diesem Thema auseinander.

L’incertitude et la pression ressenties actuellement dans les contextes de crise et de précarité des emplois amènent, dans la plupart des pays européens, de nouveaux modes d’organisation du travail privilégiant la flexibilité, la rentabilité parfois au détriment de la qualité de/au travail et de l’intégrité sanitaire des travailleurs/euses. Les rapports santé et travail ne sont pas sans poser quelques controverses aussi bien au niveau scientifique (psychologie, économie, sociologie, etc.) que politique. Les enjeux sanitaires dans le travail et au travail sont complexes dans le contenu même de leur définition mais aussi dans leurs causalités. Comment les définir ? Quels sont leurs liens ? Historiquement, les perceptions associées à la santé au travail n’ont cessé d’évoluer mais ont gardé pour socle commun une approche médicale sériant les maladies, les risques sanitaires consécutifs des métiers selon les secteurs d’activité. Dans les nouveaux contextes d’individualisation de nos sociétés et des mutations des formes organisationnelles du travail, l’activité et l’état de santé ne peuvent plus être pensés de la sorte. Les modalités d’analyse de ces liens santé-travail, longtemps objectivées par un schéma cause-effet synchronique se complexifient aujourd’hui par la prise en compte d’éléments multiples devant être saisis dans leur historicité.

La santé mentale est apparue dans ce nouveau contexte de contraintes, fragilités et intensification du travail. Les références au stress, au burn-out ou encore à la souffrance au t ravail restent à l’instar du modèle déterministe, objectivées dans des approches visant à saisir et mesurer les facteurs prédisposant au “mal-être” : les épreuves au travail deviennent de plus en plus stressantes ; l’individu ne surmontant pas ces épreuves est alors défini comme un individu insuffisant et déficient. Ce ne sont donc pas toujours les épreuves du travail qui génèrent le stress mais l’absence de ressources pour y répondre. Ces nouvelles pathologies “ professionnelles “ seraient-elles alors à considérer comme des pathologies de ressources organisationnelles et individuelles ? D’un déficit de solidarité de l’entreprise ? Quelles ressources mobiliser dans ces contextes ? Les méthodologies et les outils disponibles pour déterminer et mesurer l’impact du travail sur la santé, les nouveaux défis que représentent la définition des risques psycho-sociaux, les actions et les politiques qui restent à développer pour la prévention et la promotion de la santé au travail, seront au centre des réflexions et débats à l’occasion de la conférence publique du 29 octobre.

Les conférenciers/ières :

Séance plénière :

• Mme Nicole AUBERT, Professeure de Psychologie et Sciences sociales à l’ESCP Europe (École Supérieure de Commerce de Paris).
• Mr Patrick LEGERON, Psychiatre, directeur de STIMULUS et coauteur du “ Rapport sur la détermination, la mesure et le suivi des risques psychosociaux au travail ” remis au gouvernement français.

Table ronde :

• Mr Pascal CRESPIN, Secrétaire syndical de l’UNIA, Neuchâtel.
• Mr Michel GUILLEMIN, consultant indépendant et ex directeur de l’Institut universitaire romand de santé au travail.
• Mr Christophe ISELI, Office de surveillance, inspection et santé au travail, Fribourg.
• Mme Nathalie NARBEL, Secrétaire générale Pro Mente Sana.
• Mr Christian RIESEN, Chef d’entreprise, Centre Riesen SA, Fribourg.

Horaire : 17h00 à 19h30

Lieu : G140, Pérolles2