07.10.2003

A la mémoire du Professeur Michel Roten


Il me tient à coeur de dire combien, à un plan humain comme à un plan professionnel, nous sommes nombreux à devoir à Michel Roten une part de ce que nous sommes – et de dire, personnellement, combien je lui dois.

Michel Roten a été une des chevilles ouvrières du développement de l’Institut de Géographie, y compris, finalement, jusque dans son orientation actuelle, car celle-ci n’aurait probablement pas vu le jour sans l’enseignement et la recherche climatologiques qu’au cours des années 80 et 90 il a réussi à mettre en place. Autant et plus encore qu’un collègue précieux, Michel Roten a été pour moi un ami véritable. Sa pudeur instinctive n’aurait probablement pas aimé que j’écrive quelque chose à ce sujet. Il n’aurait, en tout cas, pas jugé nécessaire de le faire, car il savait déjà, ou il devinait assez, ce qu’une amitié de plus de trente ans avait tissé entre nous. Il est des choses qui se vivent d’abord, et auxquelles la parole n’ajoute que peu. C’est donc, à vrai dire, non pas à lui que ces mots s’adressent mais à tous ceux qui se souviennent de lui. Je voudrais témoigner de ce que j’ai reçu au long de nos années de travail en commun. Un soutien sans défaillance et sans compter ; mais aussi une sagesse dont il avait le secret : non pas irénique, mais généreuse, pleinement lucide mais sereine. Et ce goût du quotidien, de la saveur de chaque jour ; ce goût des gens ; ce goût des lieux. Il avait l’amour profond de son Valais, et le communiquait. Mais sa curiosité n’avait pas de frontières. Son appétit à connaître le monde m’impressionnait. La diversité et la beauté de la Terre l’émerveillaient. Il avait l’âme franciscaine. A tous ses proches mais d’abord à sa femme, Madame Chantal Roten, et à ses fils François et Christian, je voudrais dire que leur chagrin est notre chagrin, que leur fidélité est notre fidélité. Mous partageons leur espérance. Jean-Luc Piveteau Monsieur Michel Roten, professeur titulaire de climatologie à l’Institut de géographie, de 1979 jusqu’à sa retraite en 1998, est décédé à Sion, le 7 septembre 2003.