Le Centre Suisse Islam et Société de l’Université de Fribourg existe depuis 2015. Jusqu’en 2024, la Confédération le finance à hauteur d’un budget annuel d’un demi-million de francs. Un récent audit externe a donné lieu à l’établissement d’un rapport complet, dans lequel le Conseil fédéral salue notamment l’orientation pratique, l’étendue des groupes cibles et l’approche du travail en partenariat du CSIS.

«Le CSIS s’est déjà très bien implanté et fait du très bon travail. Il répond à un besoin scientifique et social existant.» Telle est la conclusion du rapport d’audit du Conseil fédéral sur le Centre Suisse Islam et Société (CSIS) de l’Université de Fribourg. Ce rapport désigne «l’intégration des organisations musulmanes» comme un facteur de réussite important, précisant que le CSIS travaille sur et avec les musulmanes et les musulmans de Suisse.

«La grande force du CSIS»
Le rapport du Conseil fédéral examine le travail du CSIS dans les domaines de la recherche, de l’enseignement et de la formation continue. Les activités de recherche appliquée et pratique, spécialisées dans les questions religieuses et sociétales, sont considérées comme «un atout majeur du CSIS». A propos du programme de Master «Islam et société», sur la base d’un sondage mené auprès des étudiantes et étudiants, le Conseil fédéral salue l’interdisciplinarité, l’orientation pratique et l’encouragement au débat. Enfin, le rapport souligne l’étendue des groupes cibles couverts par le CSIS via ses offres de formation continue dans le domaine de l’accompagnement spirituel et en matière de prévention de la radicalisation.

Le travail du CSIS s’inscrit dans des coopérations avec un large éventail d’institutions. Le rapport souligne que ces dernières jugent cette collaboration «fiable, professionnelle et compétente». Les organisations musulmanes apprécieraient quant à elles tout particulièrement «la méthode de travail intégrative et partenariale» du CSIS. Parallèlement, toujours selon le rapport, l’indépendance du CSIS est très importante au regard de son rôle d’intermédiaire entre l’islam et la société. Globalement, le Conseil fédéral considère que le CSIS s’est imposé comme un centre de compétence national aux yeux de nombreux spécialistes.

La reconnaissance de neuf ans de travail
L’évaluation menée par l’agence Ecoplan porte sur la subvention fédérale annuelle du CSIS, s’élevant à un demi-million de francs de contributions liées à des projets jusqu’à fin 2024, conformément à la loi sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles (LEHE). Le rapport du Conseil fédéral répond à un postulat déposé par le conseiller national Piero Marchesi en juin 2021, réclamant un rapport sur les activités du CSIS.

L’Université de Fribourg se réjouit de l’avis favorable du Conseil fédéral sur le CSIS. «Il s’agit d’une belle récompense de neuf ans de travail exemplaire mené par le CSIS à la croisée de la science et de la société, ainsi que d’une reconnaissance de l’investissement professionnel important et élevé de la Direction et du personnel du Centre», déclare la Rectrice Astrid Epiney. A partir de janvier 2025, l’Université de Fribourg reprendra la totalité du financement jusqu’ici assuré par la contribution financière de la Confédération. Sur la base de l’audit, le rapport du Conseil fédéral dresse en outre des perspectives d’évolution du CSIS. Compte tenu de la sensibilité des thématiques de recherche, il invite ainsi à accorder une attention particulière à la communication des résultats des études. L'Université de Fribourg mettra en œuvre les recommandations de l'évaluation en accord avec le Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI).