contexte20.11.2024
Le projet de fusion : la Paroisse Berne
Le projet de fusionner les douze paroisses évangéliques réformées de Berne en une seule paroisse a été lancé en 2017 déjà. Au printemps 2024, le nouveau règlement d'organisation et le contrat de fusion ont été finalisés. Ils vont maintenant être soumis au vote des différentes paroisses.
De quoi s'agit-il?
La ville de Berne compte douze paroisses réformées évangéliques différentes. Ces paroisses assument leurs tâches ecclésiastiques de manière autonome. Mais à côté de ces douze paroisses, il y a aussi la paroisse générale, qui perçoit les impôts pour ces douze paroisses et qui est propriétaire des biens de l'Eglise (donc des églises, des presbytères, des bâtiments paroissiaux, etc). Les douze paroisses reçoivent leurs moyens financiers et leurs biens immobiliers de la paroisse générale.
Pourquoi une fusion ?
Les paroisses évangéliques réformées sont des collectivités de droit public qui doivent répondre à certaines exigences légales (par exemple en matière de protection des données ou de gestion financière). Avec la diminution du nombre de membres, il devient de plus en plus difficile de répondre à ces exigences légales.
En outre, les paroisses sont responsables du contenu des tâches ecclésiales, mais la responsabilité financière incombe à l'ensemble de la paroisse. Les paroisses dépendent donc de la paroisse générale pour le financement de leurs projets. Cette répartition des compétences est compliquée et entraîne de nombreuses charges administratives.
Enfin, la vie actuelle ne se limite plus au quartier. Les différentes paroisses organisées au niveau du quartier ne satisfont donc pas les besoins ecclésiastiques des membres à l'échelle de la ville. Pour le moment, il n'existe pas d'institution responsable de projets à l'échelle de la ville.
Qu'est-ce qui change avec la fusion ?
La paroisse de Berne qui résulte de la fusion centralisera l'administration (c'est-à-dire la gestion du personnel, la surveillance de la protection des données, le budget financier, etc. En outre, il n'y aura plus de limites aux activités à l'échelle de la ville.
Subsidiairement à la paroisse de Berne, des arrondissements ecclésiastiques seront responsables de la vie de l'Eglise au niveau du quartier. Ce sont des unités organisationnelles de la nouvelle paroisse qui doivent prendre en charge les tâches qu'il n'est pas judicieux de régler au niveau de la commune.
Mais la fusion et la centralisation qui en découle s'accompagnent également d'une perte d'autonomie de la paroisse. Le risque est que, malgré les arrondissements ecclésiastiques, l'Eglise puisse moins percevoir les besoins de la population. De plus, le petit conseil de la paroisse générale a critiqué le fait que l'Eglise évangélique réformée ne pouvait pas se permettre une division qui surviendrait si certaines paroisses décidaient de ne pas se joindre à la fusion.
Les membres des différentes paroisses ont maintenant jusqu'en mai 2025 pour se prononcer sur la fusion. Si plus de trois paroisses votent contre, la fusion n'aura pas lieu.