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Bâtiments et infrastructures
Les infrastructures de l’Université se trouvent à la croisée des chemins. L’un de ces chemins va mener l’Université vers la croissance de son parc immobilier, afin de répondre au besoin urgent de locaux supplémentaires, non seulement pour absorber l’augmentation des effectifs (notamment car le dynamisme de l’Université dans l’acquisition de fonds tiers sert surtout à engager de nouvelles chercheuses et de nouveaux chercheurs qu’il faut ensuite accueillir dans les meilleures conditions possibles), mais aussi pour développer des infrastructures de recherche soumises à des normes sécuritaires de plus en plus gourmandes en espace de travail.
Dans ce contexte, le redémarrage du projet de nouveau bâtiment de la Faculté de droit (dit «Tour Henri»), les travaux préliminaires en vue d’un nouveau bâtiment pour la Faculté des sciences et de médecine, les premières réflexions concernant les infrastructures nécessaires au regroupement de la formation à l’enseignement sous le toit universitaire ou encore l’implication de l’Université dans le projet du Pôle Santé Bertigny, représentent autant de défis pointant à l’horizon.
Deux voies à suivre de front
L’autre chemin doit mener l’Université vers une amélioration de la maintenance et de l’exploitation de ses infrastructures existantes. L’Université est une institution vénérable dont la vétusté de certains bâtiments commence à trahir l’âge. En raison d’un budget annuel d’entretien plafonnant depuis de nombreuses années à environ 1% de la valeur assurée de son parc immobilier, la maintenance de plusieurs bâtiments s’est silencieusement dégradée au fil des dernières décennies.
A ce titre, le projet de rénovation du bâtiment de chimie construit en 1974, mais aussi les effets du vieillissement des bâtiments de physique et de physiologie construits en 1968-1969 ou encore la pression exercée sur les surfaces exploitables du site emblématique (et protégé) de Miséricorde, construit en 1941, ne sont que quelques exemples des investissements importants qui seront nécessaires pour garantir la pérennité de ces infrastructures.
La direction de l’Université veut se donner les moyens de suivre simultanément ces deux chemins. D’une part, elle a achevé en 2022 la réorganisation de ses services liés aux infrastructures, en passant à une nouvelle gouvernance séparant mieux activités de projets et activités d’exploitation, ainsi qu’en clarifiant les unités d’état-major dédiées à la durabilité ainsi qu’à la santé et à la sécurité au travail. D’autre part, grâce à une collaboration étroite et fructueuse avec le Service des affaires universitaires (SAfU) et le Service des bâtiments de l’Etat (SBAT), elle a redéfini les bases de ses échanges avec le Conseil d’Etat et le monde politique fribourgeois sur le thème des infrastructures, étant entendu que l’Université ne peut cheminer seule face aux défis à relever.