Quelle Université voulons-nous à l’horizon 2030? Telle est la question qui est posée à la communauté universitaire en ce début d’année académique. En effet, comme demandé par la loi, tous les dix ans l’Université prépare une nouvelle planification stratégique. Cette stratégie définit les grands axes de développement de l’institution et constitue la base pour les différents autres instruments de planification, notamment la planification pluriannuelle (la prochaine couvrant les années 2023-2027). Il s’agit alors de répondre à des questions telles que: qu’est-ce qui constitue la spécificité de l’Université de Fribourg aussi bien dans son ensemble qu’au niveau des facultés, des départements et des instituts? Dans quelle direction voulons-nous développer les axes d’enseignement et de recherche? Comment répondre aux défis de la numérisation? Quelles seront les caractéristiques de son enseignement à l’horizon 2030? Quel rôle voulons-nous jouer aux niveaux international, national et régional? Comment promouvoir l’égalité des chances et la relève scientifique?

Quelles que soient les réponses à ces différentes questions, ainsi que les perspectives qui seront formulées suite à la phase de consultation en cours, un aspect paraît essentiel: l’Université doit se donner les moyens de maintenir son rôle d’institution d’enseignement et de recherche indépendante de tout intérêt particulier ou partisan. Ainsi, elle contribue à l’autoréflexion de la société, permet une confrontation d’idées et un dialogue basés sur des connaissances scientifiques. Par ailleurs, la formation universitaire prépare les étudiantes et étudiants à assumer leur responsabilité dans la société comme citoyen·ne·s responsables, capables de réflexion critique et prêts à s’adapter et à relever de nouveaux défis.

Dans cette optique, l’Université est avant tout un lieu de dialogue qui permet à chacun·e de se forger une opinion et de l’exprimer (dans les limites de la loi, bien entendu). Il est alors central que même des opinions qui peuvent «déranger» puissent être exprimées et que le débat se déroule dans le respect des points de vue divergents et du droit de la personnalité. Il s’agit – le cas échéant – de s’engager pour ses idées et d’argumenter dans ce sens et non pas de «combattre» des personnes.

Je vous invite ainsi cordialement à participer aux réflexions en cours en vue de l’élaboration de notre nouvelle stratégie universitaire. Au cours des mois d’octobre et de novembre 2019, des colloques thématiques, ouverts à toutes et tous, vous proposeront des discussions libres sur différentes thématiques importantes, telles que l’égalité, la mobilité internationale ou le numérique.

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