Alexandre GachetPublié le 22.04.2021
Le nouveau visage des services administratifs
Le 1er septembre 2021, Alexandre Gachet, l'actuel directeur des services IT, succédera à Monique Bersier à la tête de la Direction administrative. Il est grand temps de faire connaissance avec le futur maître des finances, des ressources humaines, des infrastructures et bien d'autres choses encore.
Vous passez d'un poste de directeur à un autre: Qu'est-ce qui vous a réellement attiré dans ce nouvel emploi?
Si je jette un regard dans le rétroviseur de ma carrière ces 20 dernières années, j’y vois une route à deux pistes: l’une représente l’informatique et l’autre les sciences économiques et du management. Ainsi, après avoir étudié ces deux branches en formation initiale, j’ai obtenu un doctorat dans le domaine des systèmes d’aide à la décision, à mi-chemin entre la gestion et l’informatique.
J'ai ensuite poursuivi avec un post-doc aux USA consacré à l'étude des processus décisionnels et à l'évolution des structures organisationnelles. Par la suite, j’ai mis en pratique ces concepts théoriques en travaillant 7 ans dans l'industrie, avant de revenir à l'Université où je conduis les services IT depuis 9 ans.
Plus récemment, l’opportunité d’approfondir des branches managériales et économiques à la lumière de cette expérience professionnelle dans le cadre d’un MBA m’a convaincu que, malgré mon attachement envers la direction IT et ses collaborateurs·trices, je ne finirais pas ma carrière dans l’informatique. Comme je n’avais aucune intention de quitter l’Université, l’occasion de reprendre le poste de directeur administratif ne pouvait pas mieux tomber.
Vous avez également fréquenté des universités à Hawaï et au Kansas, entre autres, mais vous revenez toujours à Fribourg: d'où vient cet attachement?
En famille, nous nous amusons du fait qu’avec une épouse américaine, un fils binational et une fille originaire de Thaïlande, nous représentons trois continents majeurs autour de la table à manger! Ce cosmopolitisme ne nous a pas empêché de planter de profondes racines à Fribourg, une ville qui représente à elle seule (aussi grâce à l’Université) un microcosme d’une grande variété.
Lorsque nous sommes partis aux USA au début des années 2000, je ne pensais pas revenir à Fribourg. Mais à notre retour en Suisse, constatant que mes activités professionnelles m’enverraient dans la même semaine de Genève à Zurich en passant par Lausanne, Berne ou Zoug, s’établir à Fribourg s’est imposé comme une évidence, ne serait-ce que d’un point de vue géographique.
Depuis, nous en avons fait notre port d’attache, même si nous nous sentons aussi «à la maison» dans les autres endroits du monde qui ont un sens pour notre famille (en espérant que la crise sanitaire nous permette bientôt d’y retourner…).
Que souhaitez-vous pour l'Université de Fribourg, comment devrait-elle se développer?
L’encre de la nouvelle «Stratégie 2030» de l’Université est encore fraîche. Cette stratégie pose des bases solides pour le futur de l’institution. Je partage en particulier la volonté du Rectorat de renforcer le statut d’université complète de notre institution. En effet, c’est de l’interdisciplinarité et de la diversité qu’une haute école de la taille de l’Unifr – à plus forte raison multilingue – peut dégager une valeur ajoutée substantielle pour la société, dans un contexte de plus en plus concurrentiel.
A titre plus personnel, je compte m’engager sans relâche pour que les services administratifs – et leurs collaboratrices et collaborateurs, avec lesquel·le·s je me réjouis de travailler – soient considéré·e·s par l’ensemble de la communauté universitaire comme un soutien efficace dans cette quête d’interdisciplinarité.
Enfin, je ne saurais terminer sans remercier la directrice administrative actuelle, Monique Bersier, pour son engagement indéfectible envers notre alma mater. Je prends la pleine mesure de la difficulté de succéder à quelqu’un d’irremplaçable...
Photo: Francesco Ragusa