Vraiment? Le Chancelier autrichien Metternich la dénonçait comme une «citadelle de la Révolution», la juriste suisse Iris von Roten la comparait à un «parc à bébé» et l’écrivain Friedrich Dürrenmatt à une prison. Révisons ensemble quelques mythes – fondateurs et autres. S’ils nous sont chers, c’est qu’ils recèlent une part de vérité et un formidable potentiel d’amélioration.

Qui sont ces étrangères et ces étrangers, dont l’image hante notre représentation d’un avenir menaçant? Comment cette image de l’autre nourrit-elle notre identité et en quoi ce petit bout de papier, qu’on appelle passeport et qui fait notre fierté nationale, est-il un puissant outil d’exclusion sociale?

A la fin, Prospero, dont les sorts magiques ont dirigé l'action, brise sa baguette et noie son livre de sorts, renonçant ainsi à la magie dont il tire son pouvoir. Si les interprétations plus anciennes de la pièce décrivent Prospero comme une représentation de Shakespeare et sa magie comme une métaphore du théâtre, des commentaires plus récents, à l’image de celui d’Omar Porras, y lisent l'exploration du pouvoir en termes coloniaux. Comment ces lectures ont-elles évolué au fil du temps? Et vient-il un moment où il serait bon de noyer le livre, voire de faire boire la tasse à son auteur?

De la peinture monochrome blanche à la banane scotchée de Maurizio Cattelan, tout semble confirmer que l’art contemporain se complaît dans un jeu frivole et autoréférentiel. Interrogeons ensemble ce sentiment d’incompréhension face à l’art contemporain, pour montrer que d’autres accès à celui-ci sont possibles. Loin des clichés, l’art contemporain sous toutes ses formes – le théâtre inclus – constitue alors un allié précieux pour comprendre notre présent.