Tu tires ou tu pointes?

Le moksha-patamu est l’ancêtre hindou du jeu du serpent et de l’échelle. Certaines sources le font remonter au IIe siècle avant J.-C. Déjà, le jeu symbolisait un parcours moral et spirituel. Sa dimension édificatrice était forte, puisque les bonnes actions y étaient symboliquement récompensées par une ascension et les mauvaises sanctionnées par une disgrâce, le joueur en faute glissant irrémédiablement le long du dos des vilains reptiles.

Ici la glissade est bien plus charmante, reste l’effort – avec le sourire – pour remonter la pente et profiter des plaisirs de la neige. Car, à la marelle comme au Monopoly, de l’ascension à la chute, du ciel à l’enfer, de la richesse à la case prison, il n’y a qu’un saut de puce. Le bon compagnon de jeu garde donc bon pied bon œil, conserve la tête froide et les émotions franches dans l’échec comme dans la victoire. Car, si le jeu symbolise un parcours de vie, que dire de l’attitude du joueur?