L’avantage de travailler en aquarium, comme c’est le cas pour Uni-Info, c’est qu’on peut observer ce qui se passe à l’extérieur de son bureau pendant la journée. Au bord de notre route s’arrêtent parfois des sirènes. Non pas du genre à détourner les étudiants du droit chemin, non, plutôt de celles qui ont des reflets bleutés dans leurs écailles…
La police de la route vient régulièrement s’installer à côté de notre bureau, afin d’effectuer des contrôles sur les véhicules. La sécurité de nos étudiants est bien entendu importante, surtout sur une route aussi fréquentée; mais la présence d’une voiture de police a parfois une fâcheuse tendance à inquiéter. Evidemment, dans le contexte actuel, on vient assez souvent nous demander s’il ’agit d’une alerte à la bombe dans le bâtiment, ou, plus récemment, de l’arrestation de terroristes au sein de l’Université.
La présence de nos chers pandores effraye aussi les livreurs, qui doivent amener de toute urgence des colis dans le bâtiment. Craignant pour leur sécurité, ils évitent alors de se parquer près de nos locaux. Etrangement, lors des journées de contrôles routiers, nous recevons beaucoup moins d’express internationaux…
Enfin, n’avez-vous jamais relevé combien la présence d’agents en uniforme rend les gens plus coupables qu’ils ne le sont en réalité? Observer monsieur et madame tout le monde changeant de trottoir à la vue de ces braves fonctionnaires est toujours une source d’amusement pour nous.
Tout à leurs verbalisations, nos sirènes ne remarquent peut-être pas leur petit effet sur la communauté universitaire, mais, malheureusement pour nous, ce dernier est des plus répulsifs. Comment se rendre dans un bureau, où, peut-être, entre deux attestations d’inscription, les pires crimes viennent d’être commis? Alors qu’en réalité la police n’est là que pour la protéger des chauffards.
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- Les sirènes hors de l’aquarium - 29.02.2016
