Lucienne Geinoz Kuhn a occupé pendant 20 ans le poste de collaboratrice deplusieurs vice-recteurs et d’une vice-rectrice, en réalité un véritable bras droit, une assistante directement impliquée dans la préparation de décisions aux enjeux cruciaux. Et une femme littéralement amoureuse des multiples facettes de son travail… Portrait.
Lucienne aime le contact. Les relations internationales et les échanges en général sont une passion qui l’anime depuis toujours. Elle a commencé par étudier et enseigner les langues, un aspect qu’elle retrouve avec plaisir lors de son premier travail à l’Université comme secrétaire du doyen au Décanat des lettres. «J’étais chargée d’examiner les dossiers des étudiants étrangers et d’en préparer les synthèses, afin de décider de leur admission.» Un poste qu’elle quitte en 1994 pour la plus belle raison du monde. C’est 2 ans plus tard que la jeune maman se voit proposer le nouveau poste de collaboratrice des vice-recteurs.
Passionnée
Lorsque, les yeux pétillants, elle élabore la liste de toutes les tâches qui lui ont été assignées, on a de la peine à imaginer qu’elle travaillait alors à 20%. «J’ai effectué, il est vrai, de nombreuses heures supplémentaires. Mais j’avais une véritable envie de faire avancer les choses, j’étais passionnée et très engagée dans mon travail.»
Etre collaboratrice de vice-recteurs, c’est changer de hiérarchie et de bureau tous les 4 ans. C’est aussi anticiper les choses. «Ces 4 ans sont hyper intenses pour un vice-recteur, je suis là pour les soutenir et leur rappeler certains éléments importants, afin d’assurer la continuité des dossiers.» Véritable veilleuse, Lucienne se chargeait notamment de se tenir au fait de l’information académique nationale, parfois européenne, puis de contribuer à en tenir compte dans la mise en place de nouvelles procédures à l’Université de Fribourg.
Collaboratrice dites-vous? Enquêteuse!
Chargée, en outre, pendant cinq ans de la coordination des programmes doctoraux Swissuniversities pour Fribourg, Lucienne a enquêté sur l’ensemble de l’information existante sur le web à ce propos. Elle s’est engagée pour son amélioration, afin que les (futurs) doctorants soient au courant des nombreuses possibilités de se former à un avenir professionnel: «Moins de la moitié des titulaires d’un doctorat continuent dans le monde académique, il est donc crucial qu’ils développent d’autres compétences, utiles au-delà des murs de l’université. Ce sont les fameuses compétences transversales, pour lesquelles ils existe une offre d’ateliers très vaste.»
Amoureuse des langues
Sa langue maternelle est le français et, partie une année aux Etats-Unis avec l’organisation YFU, elle maîtrise aussi l’anglais. Même si Lucienne ne s’estime pas bilingue, sa compréhension de l’allemand a joué un rôle fondamental dans son travail, notamment pour prendre connaissance de longs documents non traduits en provenance de Berne. Des dossiers pour lesquels il importait de saisir les nuances de la langue de Goethe. Un exemple concret d’application du bilinguisme à l’Université de Fribourg, où chacun est en droit de s’exprimer dans sa langue.
L’allemand est sans doute une langue qu’elle porte dans son cœur, c’est d’ailleurs pourquoi elle décide en 2012 de refaire un séjour linguistique à Berlin.
Internationale
Lucienne a, à plusieurs reprises, été sœur et mère d’accueil d’étudiantes étrangères. Engagée comme bénévole auprès de l’organisation YFU, elle suit aussi régulièrement des familles d’accueil et leur apporte conseil. De temps en temps, elle participe à l’organisation d’excursions pour des boursiers étrangers au Service des Relations Internationales de l’Université. «L’ouverture vers le monde et les autres me tient à cœur.» Elle voit donc le changement comme l’un des aspects les plus intéressants de son travail. Mais peut-être aussi ce pourquoi elle a décidé en 2017 de prendre un virage professionnel. «Je me verrais bien travailler dans le domaine des échanges linguistiques et culturels; être en contact avec des étudiants», glisse Lucienne, qui n’est décidément pas prête de s’arrêter. Elle est encore récemment partie 2 semaines à Alicante pour un cours intensif d’espagnol.
A Lucienne, il faut offrir des moments forts !
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