Sophie Tritten et Marcel Tortorella, respectivement présidente et membre du comité de l’Association du personnel de l’Université (APU), ont décidé de passer le témoin. Ils évoquent un besoin de renouvellement à la tête de l’Association du Personnel de l’Université. Rencontre à quelques jours de l’Assemblée générale du 23 mars.
Cela fait plusieurs années que vous êtes membres de l’APU, pourquoi renoncer maintenant à votre mandat?
Sophie Tritten: Je suis entrée au comité de l’APU en 2004 et j’ai accédé à la présidence en 2007. Un bail! Or, j’ai le sentiment que nous nous heurtons toujours aux mêmes difficultés, notamment en matière d’augmentation salariale du personnel. J’en éprouve une certaine lassitude. Nos successeurs apporteront leur propre personnalité et, peut-être, parviendront-ils à infléchir la dynamique. Moi, je n’y suis pas parvenue. Il est temps de céder ma place à quelqu’un d’autre.
Marcel Tortorella: En ce qui me concerne, cela fait six ans que je suis membre du comité de l’APU. Je ne suis pas aussi exposé que Sophie, mais j’estime également qu’il est temps de céder ma place. L’APU a besoin de sang neuf.
Quand on s’engage pour l’APU, on s’expose à la critique?
Sophie Tritten: C’est une de mes frustrations. On nous reproche de ne jamais en faire assez. Or, nous ne sommes pas un syndicat. Nous n’avons pas la possibilité de payer un avocat et encore moins de défendre des cas particuliers.
Marcel Tortorella: Du moment qu’on prend position, on ne peut pas plaire à tout le monde. Le discours de Sophie, lors du Dies Academicus, qui s’en prenait fermement au Conseil d’Etat, a fait grincer des dents.
Sophie Tritten: En même temps, j’ai eu beaucoup de retours positifs d’étudiants. Ça me rassure que des jeunes, qui ont 20 ans de moins que moi, se sentent concernés.
Quelles sont les réalisations dont vous êtes les plus fiers?
Marcel Tortorella: Sans aucun doute d’avoir mis sur pied les sorties du personnel, qui ont lieu une fois par année. La balade sur l’île d’Ogoz, la visite du barrage de Rossens et celle du chantier du Pont de la Poya ont connu un immense succès. Nous avons même dû refuser du monde! Nous organisons également la Saint-Nicolas pour les enfants des collègues. C’est toujours un plaisir de faire plaisir!
Sophie Tritten: Parmi nos faits d’armes, on ne saurait oublier la manifestation du personnel de l’Etat de Fribourg à la place Python. Nous avons réussi à mobiliser les collaborateurs de l’Université, ce qui n’est pas simple! C’est une véritable fierté! Dans la même veine politique, on peut également mentionner le référendum contre la libéralisation de statut du personnel de l’ECAB. Nous avons pu récolter près de 200 signatures parmi nos membres.
Et pour quelles raisons faudrait-il devenir membre actif de l’APU?
Sophie Tritten: L’ambiance y est sympathique. Cela permet d’apprendre à connaître l’institution et de rencontrer les membres du Rectorat, de poser des questions, notamment en matière salariale.
Marcel Tortorella: A l’APU, on rencontre également des collègues qu’on ne côtoie pas sinon, du fait de l’éparpillement des services. L’APU nous rapproche. C’est d’ailleurs notre slogan: l’APU unit!
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L’APU: une organisation aux bases solides
Quelle est l’évolution des effectifs de l’APU?
Sophie Tritten: Tout le personnel, qu’il soit rattaché aux services administratifs ou techniques, fait partie de l’APU. Sur 600 personnes, environ la moitié cotise, ce qui est honorable. En revanche, il est vraiment difficile de mobiliser les troupes, du fait notamment de l’éparpillement des collaborateurs sur plusieurs sites et des temps partiels.
La situation financière de l’APU s’est-elle améliorée?
Sophie Tritten: Auparavant, nous étions dans les chiffres rouges. En 2012, lors de l’Assemblée générale, nous avons pu faire passer la cotisation de 10 à 20.- . A notre grande surprise, la proposition est passée comme une lettre à la poste.
Connaît-on le ou la prochaine président-e?
Sophie Tritten: Ce sera une coprésidence, partagée entre un homme et une femme, germanophone et francophone. Les deux langues seront donc représentées, mais les défis ne vont pas manquer.
- La prochaine Assemblée générale aura lieu le 23 mars à 17h00 dans la salle 3016 de Miséricorde
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