Qui croire? Qui dit vrai? Depuis des mois, partisans et opposants à la RIE 3 se livrent à une véritable guerre des chiffres. Ceux-ci sont-ils étayés? Le 12 février prochain, le citoyen pourra-t-il vraiment voter en connaissance de cause? Bernard Dafflon, professeur émérite de l’Université de Fribourg, émet quelques doutes à ce propos.
C’est un sujet de votation qu’on ne saurait aborder sans se munir d’un bon cachet d’aspirine. N’en déplaise au Conseil fédéral, ses explications concernant la troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III) ont de quoi refroidir les ardeurs du plus zélé des citoyens. Intérêts notionnels, patent box, réserves latentes, impôt sur le bénéfice corrigé des intérêts sur le capital propre … mais qui diable comprend pareil sabir!
A ces notions économiques s’ajoute un autre écueil: partisans et opposants à la RIE III se livre à une véritable guerre des chiffres! Le citoyen consciencieux devra pourtant choisir son camp, ou sa chapelle devrait-on dire, tant l’adhésion aux arguments des uns ou des autres relève de l’acte de foi.
Pour Bernard Dafflon, ancien professeur à la Faculté des Sciences Economiques et Sociales de l’Université de Fribourg, «il est impossible de faire le calcul de ce que coûtera la RIE III». Les deux camps n’en ont cure. Tous brandissent des consignes de vote péremptoires. Bref! Comme dirait Mark Twain, «Les chiffres ne mentent pas, mais les menteurs adorent les chiffres.»
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