Organisés par et pour les étudiants, du 26 au 29 mars prochains à l’Université de Fribourg, les Career days proposent un lien avec le monde professionnel. Rencontre avec Raphaëlle Borgeaud, responsable de cet événement chapeauté par l’Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales (AIESEC).
«On est plus ou moins prêt.» A quelques jours des Career days, Raphaëlle Borgeaud balance entre enthousiasme et appréhension. Mises sur pied chaque année par l’Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales (AIESEC), ces journées permettent d’établir «un pont entre les étudiants et les entreprises», explique cette étudiante de 23 ans, responsable de cet événement, alors qu’elle réalise un Master en business communication à l’Université de Fribourg. L’un de ses modèles dans la vie? L’actrice Emma Watson. Pas seulement, parce qu’elle fait partie de son enfance avec Harry Potter, mais aussi parce qu’elle a poursuivi ses études et s’engage pour la cause de femmes. «J’admire les jeunes qui s’engagent pour des causes.»
Du lundi 26 au jeudi 29 mars, sur le site de Pérolles II, plusieurs sociétés se présenteront par le biais de différents workshops. «Les entreprises présentes vont de PwC à Swiss medical Network, en passant par la Vaudoise assurance, ainsi que des structures comme Fri-up et Jeunes@work, ou encore des cabinets d’avocats», précise l’organisatrice. Le mercredi 28 mars, de 10h à 17h, une dizaine d’organismes et d’entreprises tiendront également des stands dans le couloir principal. Si l’événement s’organise sur le même mode à Zurich et Lausanne, Fribourg a aussi intégré les Law days, spécifiques au domaine juridique, avec plusieurs ateliers sur le site de Miséricorde. Les inscriptions aux workshops peuvent se faire via le site careerdays.ch.
Un travail d’équipe
C’est peu dire que Raphaëlle Borgeaud a l’engagement chevillé au corps. De Morges, où elle a grandi, elle part d’abord pour Lugano pour un Bachelor en sciences de la communication. Là, elle intègre l’AIESEC, association présente dans plus de 120 pays, qui vise à promouvoir le leadership chez les jeunes, notamment par le biais de stages à l’étranger et d’actions de volontariat. La mise sur pieds des Career days participe de cet esprit. Au sein d’une équipe de six étudiants, elle se charge surtout de la coordination des opérations. «Vendre un projet, contacter des entreprises par téléphone, prendre sur soi et ne pas être trop sensible en cas de refus. Je voulais sortir de ma zone de confort et j’ai appris énormément», témoigne-t-elle, précisant que toute l’équipe mène le projet parallèlement à ses études. «On fonctionne beaucoup par messages Whatsapp.»
Raphaëlle Borgeaud estime que les Career days représentent une belle occasion pour les étudiants. Elle souligne qu’il s’agit d’un événement de recrutement unique à Fribourg. Donner de la visibilité à l’événement est un aspect important, car elle observe que si, de manière générale, les étudiants trouvent ce genre de journées intéressant, «beaucoup ne se sentent souvent pas prêts à saisir une opportunité. Durant leur cursus, les étudiants entrent déjà en contact avec les réalités du monde professionnel, par exemple au travers des différents jobs ou stages qu’ils effectuent. Les Career days sont surtout utiles pour ceux qui sont à la recherche d’un ‹vrai› travail à la fin de leurs études.»
Arrivée l’automne dernier à Fribourg, Raphaëlle Borgeaud cherche elle-même déjà une place de stage. Là encore, ses valeurs la portent. «J’aimerais beaucoup faire un stage dans une ONG active dans un domaine important à mes yeux, par exemple ce qui touche à l’éducation ou au climat. C’est d’ailleurs l’esprit d’AIESEC, de nous rendre conscients du rôle que nous pouvons jouer dans la société», dit-elle. En attendant, Raphaëlle Borgeaud court d’un mandat à l’autre, comme avec le festival de théâtre des Granges, à La Chaux, dans lequel elle s’investit. Un rythme de marathonien loin d’effrayer cette sportive, férue de tennis et de course à pied. Parmi ses prochains défis justement? Les 20 kilomètres de Lausanne. «Tout ça me stimule ! Ne faire qu’étudier ne me conviendrait pas.»
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