Chroniqueuse puis rédactrice en chef, voilà 4 ans que Méline trime pour Unimix. Elle y a même établi le record du rire le plus long, non homologué, mais tellement bon pour la santé.
En tant que «cheffe», es-tu amenée à donner de la voix, aussi ailleurs que sur les ondes, pour recadrer les membres de la rédaction?
C’est mon travail de rédactrice en chef d’écouter et de commenter ce que nos chroniqueurs fournissent. Il serait toutefois malvenu de se montrer trop dur car tout le monde est bénévole. On marche sur des œufs.
Avez-vous une ligne rédactionnelle politisée?
Comme nous diffusons nos émissions sur Radio Fribourg, nous nous devons d’être apolitiques. Nous avons tout de même couvert la grève des femmes et la hausse des taxes, mais nous privilégions l’humour, la culture et le cinéma. Cela dit, on ne se censure pas et on n’hésite pas à donner notre avis, mais nous gardons, disons, une ligne «étudiante».
Comment choisissez-vous vos sujets ?
On se base sur l’actualité, mais comme Radio Fribourg s’en charge, on n’est pas censé trop en faire. On reçoit aussi des accréditations pour des manifestations, comme le Paléo Festival ou le FIFF.
Et j’imagine que les places sont chères!
A vrai dire, on se bat plus pour avoir de nouveaux membres chaque semestre que pour les accréditations!
Ah oui?! Eh bien, parlons-en!
Oui, il ne faut pas se voiler la face, c’est difficile. Nous nous présentons lors des journées d’informations, on essaie aussi de recruter via les réseaux sociaux. On mise aussi sur le bouche à oreille, mais la rédaction francophone d’UNIMIX n’est pas aussi douée que la rédaction germanophone pour se vendre.
Et pourquoi?
Les germanophones étudient la communication et le journalisme. Nous, nous sommes plutôt en Lettres.
Après tes études, comptes-tu poursuivre dans le métier de journaliste?
C’était l’une de mes ambitions. Je fais des piges pour Arcinfo, j’adore la radio, mais je suis un peu désillusionnée par la situation des médias.
Quelles sont les compétences que tu as acquises grâce à UNIMIX?
Sur le plan professionnel, j’ai dû apprendre à gérer une équipe, à planifier les émissions et produire un contenu de qualité. Humainement, il faut savoir dire les choses avec tact, gérer des caractères différents. On a parfois affaire à des gens qui ne s’impliquent qu’à moitié, mais on essaie de rester calme et diplomatique.
Et c’est dur au point de te décourager?
Oui, mais ça passe vite. Je vois ces têtes (en pointant sa collègue) et ça va mieux. (rires)
Est-ce que cet engagement interfère avec tes études?
Pour une chronique, je compte entre deux et trois heures de travail, pour une émission plutôt cinq heures. Quand on entre au comité, en revanche, on ne compte plus ses heures, mais cela reste un plaisir car on est une bonne équipe. Je ne peux d’ailleurs que conseiller de s’engager dans la vie associative.
Une rencontre marquante rendue possible grâce à Unimix?
Il y a quatre ans, Yann Provenzano, Thomas Wiesel et Blaise Bersinger étaient les invités d’un de nos lives. J’ai rigolé durant trois heures non stop.
Questionnaire existentiel express
La vie d’étudiante, c’est une vie…
…d’acharnés
Diplôme en poche, que feras-tu de ta vie?
Je partirai voyager.
Dans 20 ans, comment vois-tu ta vie?
Est-ce que je la vois? Non, je ne la vois pas. Difficile à dire si on sera toujours sur cette planète.
Le rêve de ta vie?
Mourir sans regrets? Non, le vrai rêve c’est d’écrire un livre
Le regret de ta vie?
(Après une longue hésitation) … d’avoir écouté de la mauvaise musique à l’adolescence.
Le sens de la vie?
Sens inverse des aiguilles d’une montre.
Une devise pour la vie?
En tant qu’historienne, je dirais qu’il faut oublier ce qu’il faut oublier et ne pas oublier ce qu’il ne faut pas oublier.
Sur ton lit de mort, en jetant un œil dans le rétroviseur, tu te diras que ta vie c’était quand même…
C’était, j’espère, le 100%!
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