Olivia se dépense sans compter pour la Fachschaft Ius, à tel point d’ailleurs que ses études en pâtissent un peu. Qu’importe dans le fond, la Tessinoise a de l’énergie à revendre!
Pourquoi être entrée à la Fachschaft de ta faculté?
J’avais hésité en 1ère année mais j’y avais renoncé par crainte de la surcharge de travail. Finalement, une amie m’a si bien vanté la Fachschaft Ius que j’ai fini par la rejoindre l’année suivante. Je suis désormais présidente et ça se passe bien car on fonctionne de manière horizontale. Je suis très soutenue par mes collègues. C’est essentiellement un poste de coordination. Je dois contrôler que tout a été fait, bien fait et dans les temps.
Un exemple?
Je dois contrôler que la pub ait été faite pour les événements, que les inscriptions soient ouvertes pour les participant·e·s. Je contrôle ce que font les autres. Je ne fais pas grand chose en somme (rires). Je rencontre aussi le doyen une fois par mois.
Et de quoi parles-tu avec lui?
Je dois donner le point de vue des étudiant·e·s et défendre leur intérêt sur différentes thématiques, comme pour la stratégie 2030 dernièrement. Nous abordons également les sujets qui seront traités lors des conseils de Faculté.
C’est intimidant?
La première fois, j’étais vraiment stressée, mais le professeur Bernhard Waldmann est très sympathique. Il fait tout pour qu’on soit à l’aise.
Tu as l’impression de pouvoir changer les choses?
On a la chance d’être la seule Fachschaft de la Faculté et d’avoir un décanat très à l’écoute. Nos remarques sur la stratégie 2030, notamment en matière de durabilité et d’ «inclusivité», ont vraiment été prises en compte.
Est-ce que ton engagement empiète sur tes études?
Parfois, en particulier lorsqu’on a beaucoup d’événements à organiser, sans compter que je travaille déjà une matinée entière pour l’AGEF. Cela dit, c’est avant tout une question d’organisation. Mais j’assume car ça me plaît vraiment.
Au point de rallonger tes études?
Un peu tout de même, vu que j’ai raté mes examens l’été passé. Il faut aussi avouer que la Fachschaft me sert de prétexte pour procrastiner. C’est un emploi de temps louable que même mes parents ne peuvent me reprocher! Je tiens à préciser que les membres de nos comités s’entraident et réussissent tous et toutes leurs études dans les temps et avec de très bon résultats de surcroît!
Qu’as-tu appris que tu ne savais pas auparavant?
Enormément de choses! J’ai appris à m’exprimer et à écrire de manière formelle en français. Je suis aussi plus sensibilisée aux questions d’inclusivité car on a fréquemment affaire à des personnes qui se sentent discriminées. J’ai également appris à travailler en groupe, à m’organiser. Je ne peux que conseiller cette expérience. C’est le parfait complément aux études: on se frotte à la pratique, pas qu’à la théorie.
Ça pourrait être le tremplin vers une carrière politique?
J’en doute. Les personnes qui s’intéressent à la politique s’y engagent directement, sans passer par la case Fachschaft, mais l’un n’exclut pas l’autre.
Questionnaire existentiel express
La vie d’étudiant-e, c’est une vie de….C’est une vie pleine d’opportunités, trépidante, excitante.
Diplôme en poche, que feras-tu de ta vie?
Je vais devoir chercher un stage. On verra où la vie me mène. Je n’ai pas trop de projets pour l’instant.
Dans 20 ans, comment vois-tu ta vie?
J’espère pouvoir continuer à m’engager pour les causes qui me tiennent à cœur et utiliser le droit et mes connaissances juridiques pour y parvenir.
Le rêve de ta vie?
Je n’en ai pas. Je suis une personne triste, sans rêve.
Le regret de ta vie?
Ah! Je n’en ai pas non plus. Je suis contente de ne pas en avoir. J’assume tous mes choix.
Le sens de la vie?
Je dirais très banalement qu’il n’y en a pas. Il faut faire ce qu’il y a de plus juste.
Une devise pour la vie?
Ne pas avoir de regrets.
Sur ton lit de mort, en jetant un œil dans le rétroviseur, tu te diras que ta vie…
était bien, j’espère. J’espère que je serai fière de ce que j’ai accompli.
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