Sans même l’avoir cherché, Velia s’est retrouvée à la tête de la Fachschaft de français. Le mode de gouvernance de l’étudiante valaisanne? Déléguer pour mieux régner!
D’où t’est venue l’idée de t’engager pour la Fachschaft de français?
Franchement, je n’ai jamais eu l’ambition d’être à la tête d’une Fachschaft. Quand notre présidente a décidé de quitter son poste, personne ne s’est précipité pour la remplacer. Je me suis alors dit que ma situation était idéale, ni trop au début de mes études, ce qui aurait pu être intimidant, ni trop près de la fin, ce qui aurait provoqué une rotation trop rapide à la présidence. Pour l’instant, cela se passe bien et j’imagine rempiler.
Quel est ton cahier des charges?
Moi, je délègue (rires). Non, plus sérieusement, on organise des «pédantes pyjama parties», des soirée lecture, des visites d’expositions culturelles, des conférences avec des écrivains ou des metteurs en scène. On met également sur pied des soirées jeux pour faire connaissance et s’amuser, sans oublier, les apéros de Noël et de début de semestre.
Dans tes rêves les plus fous, ton invité·e serait…
Maxence Fermine. Il fait partie de mes écrivains favoris mais, franchement, je préfère rester réaliste et inviter des auteurs qu’on peut financièrement se permettre, notamment ceux que j’ai déjà interviewés. Je suis actuellement en contact avec Douna Loup.
Ton engagement empiète-t-il sur tes études?
Si j’ai bien délégué, cela se passe bien, même s’il y a parfois un surcroît d’activités. De manière générale, le mandat me pèse moins que ce que je craignais.
Est-ce que cela t’a permis de développer des compétences utiles?
Oui, car je dois oser me retrouver seule devant une assemblée, mener des séances, interrompre mes ami·e·s. J’ai aussi dû apprendre à déléguer alors que j’ai tendance à tout vouloir faire toute seule. Cela dit, ce sont des compétences à la portée de toutes et tous, mais il faut tout simplement oser les exercer. Surtout, j’insiste: je ne suis pas la seule à agir. On travaille en équipe.
Est-ce le tremplin vers une carrière politique?
J’ai des convictions politiques affirmées, mais le monde de la politique ne me plaît pas du tout. Je n’ai aucune envie de rejoindre un parti. J’aurais l’impression de me figer, alors que mes pensées restent susceptibles d’évoluer.
Mais cette expérience pourra-t-elle au moins te servir professionnellement?
Peut-être que cela fera bien dans un cv, mais je n’ai pas non plus l’impression de porter une couronne de présidente. Mon engagement est désintéressé.
Questionnaire existentiel express
La vie d’étudiant·e, c’est une vie de….
Folie !
Diplôme en poche, que feras-tu de ta vie?
Je souhaite faire un doctorat. Le diplôme n’est donc de loin pas encore en poche!
Dans 20 ans, comment vois-tu ta vie?
Question difficile quand on est encore aux études. Pour l’instant, je me laisse voguer et on verra où cela me mène.
Le rêve de ta vie?
Publier un livre.
Le regret de ta vie?
Ce n’est pas sympa les regrets. Je n’en ai pas!
Le sens de la vie?
Je n’ai pas de réponse. Chacun en a sa propre idée.
Une devise pour la vie?
Continuer toujours plus loin. Ne pas s’arrêter!
Sur ton lit de mort, en jetant un œil dans le rétroviseur, tu te diras que ta vie c’était quand même…
Sympa et ça c’est bien passé.
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