Cinq jeunes chercheuses et chercheurs de l’Unifr l’ont fait ! Lauréats d’une bourse de soutien de 10’000.-, ils auront le privilège de rédiger leur thèse à cheval entre l’Unifr et une université étrangère. Nous les présentons, ainsi que leurs recherches, dans une série de portraits.
Baptisé « Cotutelle de thèse », ce programme est géré par swissuniversities et permet, grâce à une bourse, de soutenir le (double) travail de ces doctorant·e·s qui choisissent de faire superviser leur thèse conjointement avec une université partenaire étrangère. Cet appui financier sert à couvrir, entre autres, les frais de voyage et de séjour. Nous vous présentons aujourd’hui Valentin Kolly (27 ans) de la Faculté des lettres et des sciences humaines, Département de langue et littérature françaises, qui rédige sa thèse sous la direction du Professeur Thomas Hunkeler.
Si mes superviseurs devaient me décrire en trois mots, ce serait?
C’est une question difficile… J’espère qu’ils me trouveraient motivé, consciencieux et ouvert.
Sur quoi porte ma recherche?
Je travaille sur l’écriture de l’exil en Suisse Romande au XXIème siècle et mes recherches portent plus précisément sur cinq auteur·e·s : Marius Daniel Popescu, Max Lobe, Elisa Shua Dusapin, Marina Skalova et Jean-François Haas. Je m’intéresse notamment à la manière dont la société, la culture et la politique suisses sont représentées et problématisées dans leurs textes et, dans une perspective plus large, aux nouvelles formes que prend la littérature de l’exil aujourd’hui, à une époque où les questions migratoires sont plus importantes que jamais.
Mon université partenaire à l’étranger et pourquoi elle est si importante pour mon projet?
Ma thèse est codirigée par le Professeur Pierre Schoentjes de l’Université de Gand, en Belgique. C’est une université cosmopolite et très bien ancrée dans la tradition anglo-saxonne, qui m’offrira une ouverture bienvenue sur tout un pan de la critique beaucoup moins développé en Suisse, et pourtant essentiel lorsque l’on travaille sur l’exil et la littérature migrante. Le département d’études littéraires de l’Université de Gand, à la pointe de la recherche en matière d’écopoétique grâce aux travaux de Pierre Schoentjes notamment, compte également plusieurs spécialistes de la francophonie et des études postcoloniales avec qui il me sera très enrichissant de collaborer. Enfin, il existe à l’Université de Gand un «Human Rights Research Network» qui se préoccupe essentiellement de questions relatives à la migration, dans et en-dehors de la littérature et avec lequel il est important pour moi de collaborer.
Ce que j’espère retirer de ce projet de «Cotutelle de thèse»:
Étant donné que je travaille sur un sujet suisse au sein d’une université suisse, on pourrait se dire qu’une cotutelle avec une université étrangère n’aurait rien de pertinent à m’apporter. Mais c’est précisément parce que je travaille sur un sujet qu’on pourrait taxer de «régional» qu’un élargissement aussi grand que possible de mes perspectives de recherche ainsi qu’une prise de distance – aussi bien géographique que théorique – avec la matière sur laquelle portent mes réflexions sont absolument essentiels.
Cela pourrait être un défi pour moi?
Apprendre le néerlandais, pourquoi pas.
Mes camarades de classe doivent absolument savoir que…
Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres.
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- Plus d’informations sur le projet
- Site web de Valentin Kolly
- Site web de la Ghent University
Avez-vous aussi envie de voyager maintenant?
Saisissez l’occasion et tentez un échange d’études dans l’une des universités européennes partenaires de l’Unifr. Il y a encore des places disponibles pour 2021/2022. Premier·ère arrivé·e, premier·ère servi·e! Vers le programme de mobilité de l’Unifr: https://www.unifr.ch/studies/en/mobility/
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