325 participant·e·s issus de 32 pays! Miséricorde a pris des allures de Tour de Babel le temps de la conférence annuelle de l’EuroSLA (European Second Language Association) qui vient de s’achever. Un événement important dans le domaine de l’apprentissage des langues étrangères. Rachel Shively, l’une des conférencières d’honneur et professeure à l’Université de l’Etat de l’Illinois, y a plaidé la prise en compte de l’humour dans les cours de langue. Sans blaaague!
C’est presque par hasard que Rachel Shively a décidé d’étudier l’usage de l’humour chez des personnes s’exprimant dans une langue autre que leur langue maternelle. En travaillant avec des étudiant·e·s allophones, elle a remarqué que leurs conversations, en dépit d’une maîtrise imparfaite, étaient truffées d’humour. La Professeure en est convaincue: l’humour peut contribuer à la mémorisation et à l’apprentissage d’une langue seconde, d’où le titre de sa présentation : «Taking humour seriously». Elle nous explique en vidéo.
L’EuroSLA est une conférence annuelle qui réunit des chercheuses et chercheurs du monde entier. Pour l’accueillir cette année, l’Institut du plurilinguisme a mis les petits plats dans les grands. Entretien avec le Professeur Raphael Berthele.
Qu’est-ce qu’Eurosla représente dans le petit monde de l’étude de l’acquisition d’une langue étrangère?
C’est un événement important pour toute personne qui s’intéresse à l’acquisition des langues étrangères. On y traite de ce que signifie apprendre une langue. C’est le versant théorique. Mais de plus en plus de collègues présentent et comparent les différentes approches didactiques. C’est le versant appliqué.
Est-ce particulier d’accueillir cet événement dans une ville bilingue, pour vous et les participant·e·s?
Pas vraiment ou alors indirectement peut-être. A l’Institut du plurilinguisme, nous comptons plusieurs membres de l’association EuroSLA. Nous nous intéressons bien sûr à l’apprentissage des langues secondes et c’est la raison pour laquelle nous sommes heureux d’organiser et d’accueillir ce colloque annuel. Cela dit, avec son bilinguisme vécu, l’Université de Fribourg se trouve tout de même sur la carte de l’acquisition des langues.
Comment avez-vous fait votre casting?
Il y a plusieurs catégories d’intervenant·e·s. D’abord, les keynotes speakers, choisis par le comité locale. Ce sont des personnes que nous trouvons intéressantes et stimulantes. Puis les participant·e·s aux tables-rondes, dont les interventions portent sur les corpus et l’acquisition de langues. Nous envoyons aussi un call for papers, qui sont ensuite évalués par un comité scientifique.
Pourquoi est-ce intéressant de pouvoir compter sur Rachel Shively parmi les invité·e·s?
A vrai dire, je ne la connaissais pas particulièrement. C’est une idée de ma collègue Anita Thomas. Elle travaille sur l’utilisation du langage en contexte, ce qui est rare. Elle n’est pas main stream!
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