Avaler le plus de dénivelé possible durant 24 heures, tant que tiennent les genoux, le cœur et le corps, tel est l’objectif de Riwal Leemann. Ce samedi, l’étudiant en Géosciences de l’Université de Fribourg participera au 24H Vertical Challenge de Crozet, dans l’Ain. Contrarié par des pépins de santé à répétition, cet amoureux de la montagne cherchera à repousser ses limites à défaut de viser un record.
Riwal, d’où est venue cette idée de projet un peu fou?
Cela remonte à 2021. Dans le monde de l’endurance, il y a un concept né récemment qui consiste à faire le plus de dénivelé en 24 heures, aussi bien à la montée qu’à la descente. Cela représente un immense défi physique et mental. Mon but, c’est d’établir une marque pour les moins de 20 ans, puisqu’à ma connaissance, personne de mon âge ne s’y est essayé. Cela dit, je ne me considère pas comme un énorme sportif et je n’ai donc pas d’ambitions excessives.
Mais pourquoi avoir attendu deux ans avant de participer à ta première épreuve?
L’année passée, je me suis cassé le pied deux semaines avant la course. A la fin d’une semaine d’entraînement intense, j’ai soudainement senti une douleur que j’ai pris pour une petite entorse. J’ai donc continué à courir et même fait une course à pied la semaine suivante. J’avais tellement mal que je me suis résigné à voir mon docteur. Diagnostic: cheville cassée!
Pas de quoi te dégoûter de ces courses extrêmes?
Je pense que c’était plutôt une erreur d’entraînement de ma part. C’est le métier qui rentre et je fais plus attention depuis. Malheureusement, ma préparation pour la course n’a pas été optimale car, en plus de ma blessure, j’ai été malade du mois de janvier à la mi-mars. Je ne suis pas au top de ma forme, mais je vais participer pour le challenge et l’expérience.
Et en temps normal, comment se prépare-t-on à ces épreuves «anormales»?
Il faut avaler le maximum de dénivelé, à pied ou à vélo. J’ai parcouru les escaliers du lac de Pérolles, derrière le Jardin botanique, une bonne centaine de fois! J’essaie de courir une quinzaine d’heures par semaine.
Ça n’empiète pas sur tes études?
Au contraire, ça me permet de décompresser!
Qui te soutient dans cette aventure?
Ma famille, bien sûr, et en particulier mon frère et un ami qui viendront m’encourager et m’aider lors des ravitaillements.
Mais 24 heures d’effort, c’est violent!
En fait, on est libre de faire une sieste de deux heures si on le souhaite ou de manger une fondue si l’envie nous prend. Le format de la course est très libre et c’est ce qui me plaît.
Il n’y a pas que l’aspect sportif: en participant à la Vertical challenge de Crozet, tu souhaites également soutenir une cause…
J’ai des convictions écologiques assez fortes et je souhaite lever des fonds pour l’association Protect our Winters Switzerland à laquelle je remettrai 100% de l’argent récolté.
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