Judo: Une médaille d’argent au goût doux-amer

Judo: Une médaille d’argent au goût doux-amer

En juillet, il était parti aux Jeux Européens Universitaires en Hongrie avec de grandes et légitimes ambitions. David Gauch, judoka et étudiant en informatique de l’Unifr, n’a été battu qu’en finale, mais à l’issue d’un combat litigieux.

De l’argent dans une compétition internationale, beaucoup de sportifs sauraient s’en contenter. Déjà paré de bronze lors des championnats universitaires de 2023, David Gauch, lui, nourrissait secrètement l’ambition d’aller décrocher une médaille d’or à Debrecen-Miskolc, ville de l’est de la Hongrie devenue deux semaines durant la capitale du sport universitaire, avec plus de 5000 athlètes originaires de 40 pays.

Dispensé du premier tour en raison de sa troisième place de l’année précédente, l’étudiant en informatique a passé l’écueil du premier adversaire au terme d’un duel long et disputé. «C’était compliqué parce que je ne le connaissais pas, concède David Gauch, et nous avons dû aller au-delà des quatre minutes réglementaires, jusqu’au Golden Score, pour nous départager.» Vainqueur dans la douleur, le judoka fribourgeois est ensuite tombé sur un adversaire géorgien qui faisait figure d’épouvantail. «Il avait balayé chacun de ses adversaires en quelques dizaines de seconde. Et là, je l’ai battu directement en 10 secondes!», se remémore David Gauch en souriant.

Un goût d’inachevé
Ne se dressait alors plus qu’un seul adversaire, un Hollandais, pour empêcher le représentant de l’Université de Fribourg d’aller conquérir le métal qu’il convoitait. «Sincèrement, je pense que je menais le combat. Puis, à la dernière minute, j’ai fait une attaque qui nous a menés tous les deux au sol, ce qui aurait dû inciter l’arbitre à interrompre le combat. Hélas sans que mon entraîneur et moi-même puissions le comprendre, il ne l’a pas fait. Mon adversaire en a profité pour me contrer et s’imposer.» Une défaite rageante, qu’il a fallu digérer, mais le Fribourgeois assure qu’il est maintenant passé à autre chose. Promis, l’année prochaine, il aura l’occasion de compléter sa collection de médailles avec le seul métal qui lui manque: l’or!

Une vie rythmée par le sport
Pour atteindre un tel niveau, David Gauch s’entraîne à fond, chaque jour, une fois le matin, avec au programme de la musculation, de la course et de la technique, et une fois le soir, après les cours, où il s’adonne davantage au combat. Un emploi du temps de ministre, ou de sportif d’élite, qui requiert de l’endurance et des sacrifices. «Heureusement, j’ai un peu de facilité à l’école et j’ai aussi profité d’aménagements qui me permettent de faire mon Bachelor en 4 ans au lieu de 3.» Pas question pour l’heure de renoncer aux études pour percer au plus haut niveau, bien qu’il ne faille jamais dire jamais: « Si je vois que je m’approche du niveau qui me permettrait de me qualifier pour les Jeux olympiques, je commencerais à l’envisager.» Débutée à l’âge de 7 ans, la carrière de David Gauch, pourrait alors, avec un peu de chance et beaucoup de persévérance, l’amener à représenter son pays sur les dojos du monde entier.

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The long and winding road! Après un détour par l'archéologie, l'alpage, l'enseignement du français et le journalisme, Christian travaille depuis l'été 2015 dans notre belle Université. Son plaisir de rédacteur en ligne? Rencontrer, discuter, comprendre, vulgariser et par-ta-ger!

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