La réalité virtuelle, futur cauchemar des gardiens de hockey?

La réalité virtuelle, futur cauchemar des gardiens de hockey?

En marge de la première édition du Fribourg Track Lab, un meeting sportif unique en son genre qui aura lieu le 1er septembre au Stade St-Léonard, l’Université de Fribourg tiendra un stand où les visiteuses et visiteurs pourront tester un logiciel de réalité virtuelle susceptible de les convertir en topscorers lors de la prochaine saison de hockey. De quoi donner des sueurs froides aux derniers remparts.

Jour J-6 avant le Fribourg Track Lab, un meeting d’athlétisme un peu particulier qui ambitionne de bousculer les codes de la discipline, notamment par l’apport de nouvelles règles et de technologies de pointe. La compétition se déroulant dans le tout nouveau stade universitaire St-Léonard, le nôtre donc, l’Université y sera représentée par Jean-Pierre Bresciani, responsable du laboratoire de contrôle et de perception (CopeLab) et par Jean-Luc Bloechle, docteur ès sciences en informatique. Ils y présenteront un logiciel de réalité virtuelle dont le but est de permettre aux joueurs et joueuses de hockey d’améliorer leur efficacité devant la cage adverse.

Ajuster les instruments de visée
A la sortie de l’Euro de football en Allemagne, le groupe CopeLab de l’Unifr a fait la une des médias avec la présentation de son simulateur de tirs au but. Ce dernier permet d’améliorer l’efficacité des tireurs de penalty de plus de 30%, de quoi alimenter les regrets du quotidien La Liberté qui titrait «le simulateur révolutionnaire qui aurait aidé la Suisse à battre l’Angleterre». Ah si seulement le pauvre Manuel Akanji avait pu s’y essayer! Que de regrets! Bref, passons! En collaboration avec David Aebischer et le HC Fribourg-Gottéron, le groupe CopeLab, spécialisé dans la perception et le contrôle des mouvements, a mis au point un dispositif de réalité virtuelle basé sur les mêmes principes, mais à l’intention des joueurs de hockey. «Munis d’un casque de réalité virtuelle, les participants doivent choisir la zone du but qui est la moins protégée par le gardien», explique Jean-Pierre Bresciani. Simple en théorie, difficile en pratique. «Nous leur donnons ensuite un feedback, mais du point de vue du puck! Car les yeux et le puck ne se trouvant pas au même endroit, l’angle que l’on perçoit comme le meilleur du point de vue des yeux ne sera pas forcément le meilleur du point de vue du puck!»

Vue depuis le puck

Un progrès sensible
Evidemment, ce paramètre cognitif, les joueurs d’élite l’ont déjà intégré. Il n’empêche, cette technologie peut leur permettre de grignoter encore quelques pourcentages d’efficacité et les transformer en plus fines gâchettes. «Nous avons testé notre dispositif sur une trentaine de hockeyeurs professionnels, s’enthousiasme Jean-Pierre Bresciani, c’est d’ailleurs Loïc Galley, jeune gardien fribourgeois, qui nous a servi de modèle pour créer un avatar.»

Vue depuis les yeux

A l’instar des joueurs professionnels, les curieux et curieuses qui se rendront au Fribourg Track Lab, coiffé·e·s de leur casque, se retrouveront sur la glace (virtuelle) et devront choisir, en activant les touches d’un boîtier, le meilleur angle de tir pour que leur puck échappe à la mitaine de l’avatar de Loïc Galley. «Une fois les participant·e·s auront effectué leur série, nous leur dévoilerons quelles étaient les cibles les moins protégées du point de vue du puck.» De quoi alimenter les pires cauchemars des gardiens. La saison prochaine, promis, ils seront de vraies passoires!

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The long and winding road! Après un détour par l'archéologie, l'alpage, l'enseignement du français et le journalisme, Christian travaille depuis l'été 2015 dans notre belle Université. Son plaisir de rédacteur en ligne? Rencontrer, discuter, comprendre, vulgariser et par-ta-ger!

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