Alix Heiniger
Assistant Professor
Department of Contemporary History
Av. de Rome 2
1700 Fribourg
Research and publications
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Publications
36 publications
Contester la prison en Suisse (1970-1990) , in La Criminologie en Suisse - Histoire, état, avenir
Alix Heiniger (2024) | Book chapterBellechasse
Alix Heiniger (Dictionnaire historique de la Suisse, 2024) | Book chapterContre la prison et l’isolement. Deux cycles de mobilisations en Suisse (1972-1990)
Alix Heiniger, Revue suisse d'histoire (2024) | Journal articleConfrontations et contradictions autour du travail carcéral en Suisse dans les années 1970
Cahiers d’histoire du mouvement ouvrier (2024) | Journal articleTravailleurs et travailleuses enfermé·es
Alix Heiniger, Frédéric Deshusses, Cahiers d'histoire du mouvement ouvrier (2024) | Journal articleLes dynamiques de l’objectivation du social
Claire-Lise Debluë and Alix Heiniger and Laure Piguet, Histoire {\&}amp$\mathsemicolon$ mesure (2023) | Journal articleLa « bienfaisance féministe » face aux rapports de pouvoir. L’exemple de l’Œuvre des Libérées de Saint-Lazare (1870-1914)
Alix Heiniger, Nouvelles Questions Féministes (2023) | Journal articleFéminismes : exercer et partager le pouvoir
Alix Heiniger and Amel Mahfoudh and Carola Togni and Armelle Weil, Nouvelles Questions Féministes (2023) | Journal articleEntre initiative privée et utilité publique, l’engagement de l’Œuvre des Libérées de Saint-Lazare (1870-1914)
Alix Heiniger, Le Mouvement Social (2021) | Journal articleMon corps nous appartient
Isabelle Zinn and Alix Heiniger and Marianne Modak and Clothilde Palazzo-Crettol, Nouvelles Questions Féministes (2021) | Journal article -
Research projects
«Wegsperren – so oder so?» Zivil-, verwaltungs- und strafrechtliche Versorgunginstrumente in der Schweiz seit 1950: Kontinuitäten und Diskontinuitäten
Status: OngoingEspace carcéral et circulations : une histoire transnationale et régionale des prisons suisses (1820-1980)
Status: OngoingStart 01.09.2021 End 31.08.2026 Funding SNSF Open project sheet Les prisons constituent un formidable observatoire du monde social, surtout dans une perspective de longue durée, car elles permettent d’examiner les normes à travers leurs marges. Pourtant, l’historiographie suisse n’a que ponctuellement analysé l’univers carcéral. Ce projet aimerait remédier à cette lacune en proposant une approche originale. Au lieu de considérer les prisons comme des lieux totalement clos à l’écart de la société, il examinera les circulations entre l’espace carcéral et l’extérieur, tout en situant le cas helvétique dans les débats occidentaux, puis internationaux sur les prisons et l’exécution des peines. Le projet articulera donc différents niveaux d’analyse, régional, fédéral et transnational. Il prend comme point de départ les années 1820, quand la question pénitentiaire commence à retenir l’attention des sociétés réformatrices et des réformateurs suisses, pour se terminer à l’orée des années 1980, alors que le système carcéral connaît une importante remise en question. Pour comprendre les circulations entre l’intérieur et l’extérieur des prisons, ce projet se déclinera en quatre axes : les relations du monde pénitentiaire suisse avec ses homologues d’autres États dans les arènes internationales ou supranationales (Congrès internationaux, organisations internationales dont l’ONU ou supranationale, le Conseil de l’Europe, les ONG) ; la manière dont l’organisation des prisons reflète et reproduit les normes de genre ; les statistiques pénitentiaires et l’examen du profil social des personnes incarcérées ; et, enfin, les dimensions économiques du fonctionnement des prisons à travers, leur financement, la mise au travail des personnes détenues et les relations économiques avec l’extérieur. Six prisons choisies pour leur représentativité : les Établissements de Bellechasse, de la Plaine de l’Orbe, de Hindelbank, de Lenzburg, de Rolle et de Witzwil constitueront les études de cas. En analysant les dynamiques entre l’intérieur et l’extérieur des prisons, ce projet cherche à comprendre leur rôle de régulateur du monde social. Cette ambition pousse à examiner des aspects du fonctionnement des prisons qui restent le plus souvent ignorés, en s’intéressant à aux dynamiques démographique, économiques, sociales, réformatrices et de genre dans lesquelles elles s’inscrivent, pour montrer que, même s’il s’agit de lieux fermés, ils ne constituent pas des espaces totalement clos, puisqu’ils reflètent les enjeux politiques, sociaux, réformateurs et économiques de leur temps.